Ce matin, en quatrième, nous avons fait notre dernier entraînement de la course aux nombres avant le sujet de cette année, pour de vrai, lundi.
Mes élèves de quatrième sont de niveaux hétérogènes. J’ai une petite tête de classe, toujours à fond, 50% d’élèves qui fluctuent, ne bossent pas à la maison et écoutent la plupart du temps mais ne s’investissent pas toujours vraiment en classe et donc sont irréguliers, mais en progrès réguliers, et puis un groupe d’élèves pas toujours là, qui s’investissent si je m’assois à côté d’eux, mais qui sont difficiles à mettre en mouvement mathématique, même si aucun n’a décroché : j’ai au moins de la participation orale.
Nous nous sommes entraînés sur quatre sujets. La moyenne, sur 30, est allée de 8 à 12.
Forcément, ça pique. Ça pique les élèves, ça me pique aussi.
Lorsque nous corrigeons, ils se demandent sur pas mal de questions pourquoi ils se sont trompés ou n’ont pas répondu. Souvent aussi ils me disent ne jamais avoir appris telle ou telle notion. Parfois, cela concerne des notions que nous avons étudiées, un ou deux mois auparavant. Parfois, ce sont des notions vues depuis l’école qui pêche : identifier le chiffre des centièmes d’un nombre est une compétence rare dans ma classe ; effectuer des calculs du type 0,3+0,15 aussi. Il y a vraiment un problème.
Mais ce qui l’intrigue surtout, c’est qu’ils ne répondent pas ou répondent mal à des questions sur lesquelles je les sais compétents. Ils me l’ont montré juste avant, pendant la même séance. Est-ce le temps limité qui les bloque ? Par stress, par difficulté de lire autant en si peu de temps, par difficulté à traiter l’information ?
J’étais donc bien embêtée en corrigeant cet après-midi mes courses aux nombres. Lorsque j’ai proposé cette activité aux élèves ce matin, ils ont râlé, d’ailleurs. Or les rallyes et les concours, c’est pour les motiver que je les propose, avant tout.
J’ai réfléchi, et j’ai pris la décision suivante : pour chaque élève, j’ai pris le maximum de ses scores, sur nos quatre entraînements. Chaque élève qui atteint ce score aura des XP facultatifs (l’équivalent d’une note bonus, pour ceux qui ne connaissent pas mon principe de fonctionnement). Et ceux qui atteignent un score de max+3 en auront davantage encore. Idem sur la moyenne de la classe : si j’ai au moins 12 de moyenne, je vais trouver une idée de récompense collective. Et si j’ai au moins 15, quelque chose de mieux encore.
J’espère ainsi motiver mes élèves, et leur faire percevoir que ce qui compte, c’est la progression. C’est de se donner, de faire l’effort, de se lancer, d’engager sa réflexion.
On verra lundi. Mais il va en falloir plus pour me décourager.
Rien à voir avec les maths mais je vois que tu tagues ” Im not dead”c’est une jolie chanson de Girls In Hawaïï au cas où…
O dis donc elle retourne un peu, ta chanson… 🙂
“Retourner” c’est plutôt bien comme la symétrie centrale ou non ?
;-P