Une pièce de théâtre s’intitule La vie sans chiffres. Un ami prof de maths me l’a signalée, et il va sans doute aller la voir, ce qui me permettra d’en avoir plus.
La pièce est écrite et mise en scène par Olivier Dutaillis, interprétée par Joëlle Serrane. La pièce est adaptée du roman d’Olivier Dutaillis ” Le jour où les chiffres ont disparu ” (Albin Michel). Elle a été présentée au Festival d’Avignon en 2017 et 2018. Elle est aujourd’hui programmée au Théâtre du Gymnase Paris-Bell. La fiche indique :
La vie sans chiffres serait tellement moins stressante !
Anna, musicienne talentueuse, interrompt sa carrière, atteinte d’un mal étrange : mathématopathie aiguë !
Elle part alors en guerre contre la dictature des chiffres…
Est-elle folle ou visionnaire ?
Les critiques des spectateurs sont excellentes : la comédienne réalise manifestement une belle performance et la pièce est dynamique et poétique.
Toute la question est de savoir si on parle dans la pièce de vivre sans chiffres ou de vivre sans nombre. Cela m’a fait penser au livre de Daniel Tammet, l’Eternité dans une heure, qui raconte le rapport aux nombres de diverses sociétés et présente une tribu (des Amérindiens d’Amazonie, les Pirahã) qui ignore le nombre, avec toutes les conséquences que cela présente.
Mais c’est curieux : on parle souvent de dictature des chiffres, jamais de dictature des lettres.