Fin de la formation RMC de Bordeaux. J’ai encore beaucoup appris, entre l’intervention de Charles Torossian dans mon atelier pour répondre à toutes les interrogations des collègues, sans en esquiver une seule, un collègue formé qui participe au projet Respir’école, les échanges avec les collègues formateurs et les inspecteurs, les belles rencontres didactiques et pédagogiques… J’ai des idées, de nouvelles connaissances, sans doute de nouveaux projets !
Je n’ai pas appris qu’au travers des échanges directs. Former à l’accompagnement, c’est aussi riche d’enseignements : aborder des questions de posture, c’est réfléchir à la sienne. Prôner la stabilité, la franchise, l’exigence et la bienveillance, ça commence par soi-même. Mon déroulé s’appuyait sur le schéma manipuler-verbaliser-abstraire, au fond, et je m’aperçois de tout le sens que j’ai cherché à donner.
Présenter quatre fois de suite en une semaine le même dispositif, c’est aussi intégrer les contenus, faire des choix, développer, renoncer, sélectionner les exemples pertinents, s’enrichir des apports des collègues et les réemployer aussitôt, dans la session suivante.
Former dans un dispositif national, c’est devoir s’adapter encore plus, encore différemment. Les réalités de terrain sont différentes partout, les besoins des collègues, de Rennes à Bordeaux, d’Orléans-Tours aux Charentes Maritimes, sont variés et imprévisibles. Ça tombe bien, je promeus la flexibilité, la souplesse.
J’ai aussi appris que même après trois heures de sommeil pour cause d’incompatibilité entre le contenu de mon assiette hier et mon organisme intolérant, je pouvais déployer la même énergie, continuer de réfléchir sans difficulté. Voilà de quoi me faire cogiter à la fatigue en classe.
Qu’est-ce que je retiens au final ? Pfiou, une mosaïque d’échanges, de réflexions, la sensation du travail accompli, en tout cas de mon mieux, des mots de collègues, écrits ou prononcés, qui confortent et encouragent, le plaisir de former, le désir de contribuer à un changement qui profite à tous, élèves et enseignants, le bonheur de se sentir à sa place, de très beaux moments, de magnifiques sourires. C’est ça que je vais emmener : les sourires des collègues, des sourires intelligents de professionnels généreux. Les bilans sont globalement positifs, et tous mettent en valeur des apports. Pour certains l’ensemble a été trop dense, pour d’autres une partie a été trop théorique, pour d’autres encore une partie a été trop en lien avec le concret, certains ont déjà été formés à certains de mes contenus en académie, une grande majorité est contente de l’ensemble.
Maintenant, je rentre, le train file, ma tribu m’attend. Il va falloir sprinter dans le métro, avec une demi-heure pour changer de gare. J’ai hâte de les retrouver. J’ai aussi plein plein de travail, mais je vais essayer d’attendre demain pour y penser. En mai ça ira mieux. Mais déjà tout va bien.