Apprendre, enseigner, pas simple. Alors ne simplifions pas.

Un article belge du site Le Vif, ici, pose la question des pédagogies dites actives. Comme je l’écris souvent ici, je suis tout à fait perplexe quant à l’existence de pédagogies passives, mais bon. Apprendre n’est pas passif, ne peut pas être associé à l’idée de passivité. Disons qu’ici il s’agit de simplifier en opposant “pédagogies actives” et “enseignement traditionnel”, à supposer encore qu’un enseignement traditionnel existe et ne relève pas du fantasme collectif.

Des directrices et directeurs d’école de Pédagogie active se fâchent donc : comment ça, la classification des savoirs est floue ? Comment ça, les interactions entre les élèves font l’objet d’un cadrage faible ? Ils en ont assez des clichés tout poussiéreux : “l’image d’un joyeux foutoir où les élèves piaillent dans tous les sens tandis que leur professeur, en retrait, les regarde d’un air béat, mais heureux devant l’expression de tant de liberté.” C’est bien dit, je trouve.

Et encore :

“Il serait peut-être temps d’arrêter d’opposer les méthodes, de les réduire à quelques aspects caricaturaux et biaisés… Toute méthode d’enseignement vise à faire apprendre. Les méthodes actives mettent clairement l’accent sur les phases d’apprentissage, de tâtonnements, d’erreurs, d’élaboration. L’évaluation et l’explicitation en font également partie, car elles sont inhérentes à tout apprentissage solidement construit. D’autres méthodes se centrent davantage sur l’évaluation. Dans ces dernières, bien évidemment les phases d’apprentissage sont également présentes. Rien ne sert de les renvoyer continuellement dos à dos.”

“Nombre de recherches en pédagogie montrent que bien souvent, ce qui fait la différence entre des écoles, c’est le travail collaboratif, la continuité, la cohérence que construisent des équipes pédagogiques.”

Ce ne sont que des extraits, je vous rappelle que l’article est ici.

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