En faisant mes courses au Super U du coin, je croise un petit garçon qui se met à agiter frénétiquement les bras dans tous les sens en m’appelant : “Claiiiiiiiiire, coucouuuuu !” Je lui fais coucou aussi et j’entends sa maman lui demander qui je suis. Il lui répond “C’est la maîtresse de la maîtresse !”
C’est rigolo, car si je suis bien aussi là pour former mes collègues, je n’ai jamais présenté les choses ainsi : avant tout, je vais dans les classes pour comprendre la réalité de terrain du premier degré, pour comprendre qui sont des enfants de cet âge, pour expérimenter. Jamais non plus mes collègues PE ne m’ont présentée ainsi. Sans doute une enseignante aura dit quelque chose aux enfants en ce sens. Je trouve ça très chouette, car très naturel.
Je ne vais plus aller qu’une dernière fois dans chaque classe… La fin de ma mission de formation approche, et j’ai bien conscience que cette année, grâce à la confiance que m’ont accordée les cadres, les enseignants, les enfants, j’aurai vécu une aventure extraordinaire, qui a déjà modifié mes propres pratiques pédagogiques : j’ai beaucoup appris, et mon arc ressemble à une harpe, à force de nouvelles cordes.