Des femmes qui ont changé l’enseignement des mathématiques

Dirk De Bock a terminé notre première journée du congrès des profs de maths belges de langue française par : Les premières femmes sur la scène internationale de l’enseignement des mathématiques. Il nous a présenté quatre femmes pionnières après la première guerre mondiale : Lucienne Félix (française), Emma Castelnuovo (italienne), Ana Zofia Krygowska (polonaise) et Frédérique Lenger (belge).

Ces quatre femmes ont commencé leurs travaux au travers de la commission internationale de et pour l’étude de l’enseignement des mathématiques (CIEAEM).

Dirk De Bock a retracé l’histoire de la CIEAEM, des orientations changeantes selon les époques. C’est intéressant à plusieurs égards : j’ai pu voir un regard plus international que ce à quoi je suis habituée, et c’est vraiment terrible de voir comme on tourne toujours sur les mêmes débats quant aux pratiques d’enseignement et à la théorisation de l’enseignement des mathématiques.

J’ai découvert Lucienne Félix, la « mère des mathématiques modernes en France ».

Emma Castelnuovo a écrit sur la géométrie intuitive.

Rien ne pénètre dans l’esprit si ce n’est par le chemin des sens ».

Papy qualifiait cela de bricolage et de couper-coller.

Ana Zofia Krygowska

Frédérique Lenger a utilisé les mini computer de Papy (qui est devenu son mari par ailleurs). Je ne connaissais pas ces minicomputer, qui m’intriguent.

Ici, vous trouverez des vidéos de Frédérique Lenger. Celle que nous avons visionné a fait manipuler des diagrammes de Venn à de jeunes enfants : dans une corde disposée au sol en patate, on met tous les éléments d’un matériel type blocs logiques qui sont jaunes. Dans une autre corde, qui intersecte la première, il faut placer tous les disques. Que faire des disques jaunes ? Et si on propose un élément ni d’un type ni de l’autre, comment faire ? Outside, bim !

D’autres films font résoudre des équations du premier degré à des enfants de 7-8 ans. Franchement, c’est intéressant à étudier, je trouve.

Lenger a aussi beaucoup travaillé à l’enseignement des maths pour des enfants en situation de handicap ou à besoins particuliers : elle pensait que les maths modernes pouvaient y être très utiles en raison de leur caractère non verbal.

Pour aider un enfant à vaincre l’angoisse de la mathématique, peu parler et bien écouter, ne pas sous-estimer une certaine forme de gaité et d’humour dans la relation enfant-adulte.

(entre autres mais c’est allé vite)

3 comments

  1. Chère Collègue, Chère Claire j’avais déja suivi votre blog pour la journée APMEP mais ici chez nous en Belgique et lors de notre Congrès et pour cette 3 ième conférence à laquelle nous avons assisté à quelques sièges d’intervalles Covid Oblige , je lis un résumé documenté presqu’en direct Comment faites vous? Bravo . Si nos journalistes relataient aussi bien tout ce que nous faisons le Monde en serait plus vivable et compréhensible et je n’ai lu que les 3 premiers articles. Fantastiques Je suis René Screve , le belge qui vous a remis le bonjour et demandé si tout allait bien jeudi ou mercredi matin. Au plaisir de vous voir à Bourges.

    • Bonjour René,
      Merci beaucoup, c’est vraiment super gentil ! Je vois très bien qui vous êtes, nous nous connaissons, maintenant !
      A très bientôt,
      Claire

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