Les leçons-promenades datent de presque un siècle et ont eu un très grand succès. Elles existaient avant les réglettes Cuisenaire, qui sont apparues en 1950.

Les promenades sont pensées pour habiller une semaine de classe. Aujourd’hui, notre thème était la récolte des déchets. Nous avons le plan de notre village, mais on aurait pu la faire réaliser aux élèves, pour que tous indiquent ce qu’ils connaissent :

Ensuite, les camions-poubelles, de trois types différents. Il faut que ces camions ramassent toutes les poubelles dans le temps le plus court possible, chaque segment de trajet allant d’un point à un autre ; lorsqu’on ramasse une poubelle, on n’avance pas. Quand le camion est plein il faut aller le vider au parc à conteneur. Nous, nous sommes arrivées ex-aequo, car orange avait trois poubelles plus 3 points de premier arrivé, bleu avait 4 poubelles plus deux points de deuxième arrivé et jaune avait donc 5 poubelles plus un point.
Cette carte représente les éléments que les enfants connaissent bien. On peut déjà parler de la notion d’échelle. En premier lieu, nous avons placé des poubelles.


Pour ceux qui ne connaissent pas les réglettes Cuisenaire, il y a le site : du calcul et des maths. Et la semaine prochaine un nouveau site s’ajoutera : apprendre les quatre opérations en première année.
On pourrait optimiser le jeu, en proposant des camions de même taille et en pensant le nombre de points et leurs emplacements, pour chercher les trajets les plus courts. D’autre part, peut-être serait-ce plus pertinent de faire apparaître sur la carte des zones, car là on ne sait pas bien quand on a le droit de ramasser les poubelles. Et si on proposait un camion 10 et un camion 5, mais que le camion 5 a le droit de faire deux actions, ou alors que le joueur correspondant ait deux camions 5 et qu’il les fait jouer chacun à chaque tour. On pourrait s’interroger sur le meilleur choix de camions, du coup : avec deux camions de 5 on est plus mobile et donc plus efficace, mais les enfants vont-ils l’anticiper ?
Pour Yves Cuisenaire, l’intérêt est que les enfants passent facilement de l’objet camion au nombre. Mais on peut voir cela comme une limite, parce que le nombre est une abstraction. Ça se discute. Yves Cuisenaire tient beaucoup à l’aspect pratique et concret des mathématiques, dont il dit qu’il est primordial.
Je ne suis pas super convaincue par les manques dans les règles, mais je pense qu’il y a une idée à creuser pour que cela corresponde à mes objectifs et mes pratiques. A retravailler, donc, pour moi. Mais j’envisage les réglettes Cuisenaire autrement.
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