Maths à l’école et PIB

Un article du site Atlantico se présente ainsi :

Dans cet entretien avec pierre Bentata (chercheur associé à l’Institut économique Molinari, économiste, essayiste et conférencier, mais l’article ne dit pas pourquoi c’est lui qui est interviewé ici), le constat est une nouvelle fois posé du désastre actuel du point de vue du niveau et de la culture mathématiques. Pierre Bentata incrimine “la copie trop rapide d’un système qui fonctionne aux Etats-Unis”. Je me demande ce que signifie “qui fonctionne”, dans cette phrase.

L’argent est mal alloué, on en met trop sur le secondaire et pas assez sur le primaire ; les professeurs ne sont pas assez autonomes, pas assez mis en compétition. Chaque fois qu’un ministre entre en poste, il essaie de faire changer les choses mais il se confronte au mammouth et à la menace de la grève générale. Mais il est vrai que c’est aussi peut être un moyen de gérer la pénurie.

Ah oui, je ne suis pas assez autonome et je gagnerais à être mise en compétition ? Je ne crois pas, non, mais merci pour le jugement et le conseil. Quant au mammouth, il va falloir changer de disque : c’est une référence vraiment éculée. La menace de grève générale ? J’ignore qui elle effraie aujourd’hui : entre la précarisation et la paupérisation d’une partie des personnels enseignants et l’abandon de beaucoup d’autres face aux maltraitantes professionnelles infligées par les ministères et parfois les rectorats, la profession est laminée. Pierre Bentata reconnait que les enseignants “ne sont plus bien payés, ni ne bénéficient de la reconnaissance sociale qui existait auparavant”. L’article se termine sur le danger pour l’économie que représente la baisse du niveau en mathématiques, particulièrement en lien avec le numérique.

Vous aurez compris que je ne suis pas en accord avec tous les constats et les avis de monsieur Bentata. Nous nous rejoignons cependant sur la déploration des savoirs et des compétences mathématiques de la population actuelle et à venir. Mais comme chaque gouvernement obéit avant tout à ce qu’il identifie comme des urgences immédiates et déploie des efforts vains à “traiter” des symptômes sans se préoccuper des causes, on n’est pas sortis du sable et c’est vraiment, vraiment inquiétant pour la société de demain. Demain-demain, pas seulement demain-dans-dix-ans.

Source : les Echos / SMF

2 comments

  1. Il ne m’a pas l’air très au fait des réalités de l’Education Nationale, le bonhomme. Encore un qui est convaincu qu’on peut appliquer le même modèle économique à tous les contextes sans regarder autre chose que des “chiffres”… Désolant.

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