Mots de lignes

Aujourd’hui en sixième, nous avons travaillé du langage et de la sémiologie, et ce que c’est, représenter en maths. C’est amusant comme les élèves aiment cette séance. Je la trouve très importante pour faire passer ce message : le langage est source d’inéquité ; en travaillant le langage, vous évitez de ferme des portes. Et nous pourrons nous parler en nous comprenant…

D’abord, j’ai tracé à la règle un trait au tableau. Un bête trait, comme ça :

C’est quoi, pour vous ? ai-je demandé aux élèves. J’ai eu plusieurs réponses, dans cet ordre :

  • Une ligne
  • Un trait (réaction immédiate dans la classe : ah non, hé, on est où là ? En maths !)
  • Une droite
  • Un segment
  • Un côté
  • Une arête.

Bien. Alors. Causons.

Une ligne et un trait, dans notre contexte (car il existe des lignes, en maths, mais pas en sixième), cela ne semble pas adapté, en effet parce que je veux faire faire des maths. Mais ce sont tout de même de bonnes réponses à mes questions !

Un côté, qu’en pensez-vous, ai-je relancé ? Une élève a tenté : ça ne va pas, parce que le trait est tout seul. Pour être un côté, il en faudrait plus… Oui, il faudrait une figure plane. Alors hop, au fait c’est quoi une figure plane et tout ça.

Et une arête ? Un élève a répondu rapidement : il faudrait que ce soit une figure plane en 3D. mmmmh, comme quoi ? Comme un rectangle en 3D comme la boite de mouchoir du bureau, ou un rond en 3D comme la boîte à papier calque de la prof d’arts plastique (c’est un cylindre). D’autres élèves ont corrigé : non, tu peux pas dire ça, un rectangle il est en 2D forcément. C’est un pavé. Alors, ai-je repris, plus généralement, une arête s’applique à quoi ? “Il faut un volume”, “Non, un solide !” Là, tout le monde était d’accord.

Nous avons ensuite défini droite, demi-droite et segment, associé les signes en langue des signes, parlé des notations. Et hop, un petit coup de Pyromaths, avec cet exercice qu’adorent les élèves :

Voilà ; vite fait, bien fait : tous les élèves de la classe ont participé, il y avait de l’énergie, ils ont aimé. Ils ont deux autres tableaux à résoudre à la maison pour la prochaine fois, et je les évaluerai là-dessus, à partir d’un autre exercice encore, toujours généré par Pyromaths. En plus, j’ai pu capter l’attention de l’élève qui ne parle pas du tout français qui est arrivé lundi. Il avait l’air heureux et a participé aussi, équipé de son dico de maths français-ukrainien.

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