Impasses ou nécessaires détours ?

Cette semaine, Laura, AED dans ma classe, m’ remplacée alors que j’étais en formation. Elle a proposé un problème Dudu à une classe de quatrième. Et un élève m’a parlé de sa démarche, en club (celle-ci). C’était intéressant, car il m’a dit : “On a trouvé, mais on a perdu un peu de temps, parce qu’on a commencé par faire des trucs pas utiles, qui servaient à rien.” Comme je lui répondais que ça ne servait pas forcément à rien, que parfois on a besoin de réfléchir en faisant des détours pour ensuite revenir à son objectif, qu’on appréhende mieux, mon élève a réfléchi et m’a dit “Oui, en fait c’était pas que ça servait à rien. On a compris des trucs et on avait une estimation, on voyait mieux où on allait. Mais on aurait pu s’en passer”. Non, en fait, sans doute pas. Une pensée qui se construit, c’est très joliment complexe.

Ma fille était là pour animer l’atelier Calculatrice en dominos, et la réflexion de mon élève lui a évoqué cette parole de Terry Pratchett :

Why do you go away? So that you can come back. So that you can see the place you came from with new eyes and extra colors. And the people there see you differently, too. Coming back to where you started is not the same as never leaving.

Pourquoi partir ? Pour pouvoir revenir. Pour que pouvoir voir là d’où on vient avec de nouveaux yeux et des couleurs en plus. Et que les gens là-bas nous voient différemment, aussi. Revenir au point de départ n’est pas comme ne jamais partir.

Terry Pratchett, A Hat Full of Sky

Ca m’a plu.

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