Claude Lelièvre, sur le Café Pédagogique, s’interroge sur l’étrange histoire de la focalisation sur la dictée.
Des « cacographies » du tout début du XIX° siècle aux dictées à partir des années 1830, la question de l’orthographe dans le milieu scolaire interroge en effet, avec des épisodes bien plus sélectifs que ce qu’on reproche parfois à l’enseignement des maths :
(…) dans l’examen emblématique du « certificat de fin d’études primaires », (l’) son épreuve couperet : une dictée où l’élimination est prononcée au-delà de cinq fautes.
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Jules Ferry a condamné très clairement, en 1880 et en 1881, l’importance accordée à l’enseignement de l’orthographe et à la dictée :
Il faut réduire, dit-il, la part des matières qui tiennent une place excessive : la vieille méthode grammaticale, la dictée – l’abus de la dictée – qui consument tant de temps en vain […] A la dictée – à l’abus de la dictée – il faut substituer un enseignement plus libre […]. C’est une bonne chose assurément que d’apprendre l’orthographe. Mais il y a deux parts à faire dans ce savoir éminemment français : qu’on soit mis au courant des règles fondamentales ; mais épargnons ce temps si précieux qu’on dépense trop souvent dans les vétilles de l’orthographe, dans les pièges de la dictée, qui font de cet exercice une manière de tour de force et une espèce de casse-tête chinois.
La prétention excessive de l’orthographe […] Mettre l’orthographe, dit-il, au premier plan de toutes les connaissances, ce n’est pas faire un bon choix : il vaut mieux être capable de rédiger un récit, de faire n’importe quelle composition française, dût-on même la semer de quelques fautes d’orthographe, si le travail est bien conçu et s’il sert à montrer l’intelligence du candidat“
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Je vous conseille de lire l’article dans son intégralité, très clair et rapide à lire, et, surtout, instructif, comme toujours avec monsieur Lelièvre.
