Notation scientifique et numération

Cette année, la notation scientifique a pris une place toute particulière dans ma progression. Je l’envisageais plutôt comme une notion anecdotique, utile aux calculs mais surtout nécessaire pour d’autres champs scientifiques, de l’astronomie à la biologie en passant par l’économie ou l’informatique. Sans doute est-ce dû aux difficultés que j’ai rencontrées en tant qu’élève, sur la notation scientifique : on l’avait entraînée d’un point de vue technique, à déclamer la virgule (hé oui) a gauche ou à droite (je ne suis pas latéralisée) et je n’y comprenais pas grand chose. J’ai donc réagi d’une façon assez primaire : la notation scientifique, ce n’est pas très important (comprenez : puisque je n’y arrive pas bien).

Mais en fait travailler la notation scientifique est une formidable occasion de revenir sur la numération en lien avec le calcul. Je vois le même parallèle qu’avec l’exo connu pour les tout petits que Rémi Brissiaud m’a enseigné : je demande a un enfant 6 voitures. L’enfant me ramène six voitures en énonçant sa comptine numérique. Je lui dis “Ah zut, j’en voulais 7”, et si l’enfant range tout pour recommencer sa comptine jusqu’au 7, il ne sait pas vraiment compter. S’il me dit “je t’en donne une de plus”, il sait. Avec la notation scientifique, j’ai transféré le même type de questionnement : “ça fait combien 106 ?” ; “Un million”. “Ok. Et ça fait combien 107 ?” Et là, je fais la différence entre les élèves qui écrivent les 0 ou en indiquent les effectifs sur leurs doigts, et celles et ceux qui ont compris tout de suite que c’est 10 fois plus.

Et à force de travailler tout cela, de décomposer, de recomposer, de donner du sens, les élèves ont trouvé tout seuls ce que donne la notation scientifique avec exposants négatifs : ils ont compris de façon autonome qu’on divise et sont passés aux décimaux comme des petites fleurs.

2 comments

  1. As tu lu? le livre des nombres d’ un si gentil monsieur qui vient de disparaître( l’an dernier)Hervé Lehning.

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