Programmation et progression, du diesel au turbo

Quand j’étais plus jeune dans la profession, je construisais ma programmation de façon très différente d’aujourd’hui : je découpais mes chapitres de façon plus ou moins proportionnelle au nombre de semaines. Depuis, j’ai bien évolué. L’idée de programmation est toujours là, évidemment : il faut bien que je planifie sur l’année les savoirs et les compétences que je vise pour mes élèves. Mais avant tout, je soigne la progression. Parce que dans le fond, tout est dans la progression. Une progression harmonieuse garantit une programmation respectée et fluide.

Aujourd’hui j’en ai encore eu un exemple en quatrième, avec le théorème de Thalès et avec le produit en croix : en une heure mes élèves ont compris comment appliquer le théorème de Thalès (grâce aux triangles semblables et à la proportionnalité, que nous avons déjà travaillés), et une fois devant leurs égalités ils ont fait le lien avec les fractions, la proportionnalité et les équations (pour la réversibilité des opérations). Elles et ils étaient tout contents, avec les classiques “mais madame c’est tout ???? C’est ça Thalès / c’est ça le produit en croix ?” J’ai eu beau creuser pour m’assurer de la compréhension du sens derrière tout ça, les élèves ont su me répondre, justifier, faire les liens.

J’aime bien, les liens. Faire des relations entre les objets et les concepts, c’est que qui éclaire tout et qui donne du sens.

En tout cas, nous démarrons peut-être d’une façon qui semble lente, avec peu de traces écrites dans le cahier de leçons au premier trimestre, mais c’est vraiment pour qu’ensuite tout s’emboîte et s’enrichisse bien plus rapidement. C’est le moment où je me sens rassurée.

Ce n’est pas de moi, mais je ne me souviens plus de la source…

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