20 067

Sonia Marichal a attiré mon attention sur un article de Slate au titre curieux :

Si vous allez le lire, accrochez-vous (vous pouvez aller lire l’article original en anglais, aussi) :

Il y a sans doute peu de matières aussi clivantes que les mathématiques. Pour beaucoup, elles sont source d’incompréhension, d’angoisses et surtout d’ennui.

Source

Au secours. Quand sortirons-nous de cette vision négative portée inlassablement pas les médias ? Juste après, l’auteur, Thomas Messias, évoque les “amoureux et amoureuses des mathématiques”. Ca aussi, ça m’énerve. On peut aimer les maths sans que ce soit une passion, aussi. Ou y être indifférent.

Plus loin dans l’article, on apprend que “certains nombres indiffèrent copieusement tout le monde, y compris les matheux et matheuses”. Une fois encore, ce n’est pas parce qu’on aime les maths que les nombres fascinent et ont une espèce de personnalité chacun.

Toujours est-il que le Scientific Americana eu l’idée d’élire un nombre “ennuyeux”, ou “sporifique”, parmi les entiers naturels. Il existe des tas de catégorisations des nombres : les nombres premiers, les nombres aimables, les nombres chanceux, odieux, etc. L’Encyclopédie en ligne des suites de nombres entiers (OEIS), projet initié en 1963, qui contient plusieurs centaines de milliers d’entrées et répertorier des nombres “remarquables”. Le malheureux élu est 20 067 : à ce jour il ne figure dans aucune catégorie considérée comme remarquable.

L’axe horizontal mesure les nombres naturels. L’axe vertical représente le nombre de fois qu’un nombre particulier est mentionné dans le catalogue OEIS. Les nombres “intéressants” sont représentés sur la bande supérieure et les nombres ennuyeux sur la bande inférieure.

2 comments

  1. Cela fait penser à la blague sur les nombres (entiers) inintéressants: s’il y avait des nombres inintéressants, alors il y aurait un plus petit nombre inintéressant; or celui-ci est très intéressant! Par l’absurde, tous les nombres sont donc intéressants.

  2. On pourrait donc créer la liste des nombres qui ne sont dans aucune des listes de l’OEIS. Cette liste pourrait alors prétendre à intégrer l’encyclopédie de l’OEIS. Or, à partir de cet instant, tous les nombres de cette liste seraient présent dans une liste (celle-ci !) de l’encyclopédie de l’OEIS. Ils perdraient alors automatiquement leur statut de nombres n’appartenant à aucune liste, et ils devraient être exclus et la liste aussi. Mais on pourrait alors recommencer… à l’infini. Quel paradoxe ! 😀

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