Mélanie Guénais, de la SMF (entre autres), a souligné l’ampleur de cette catastrophe il y a quelques jours :
Il y a un effondrement de l’apprentissage des maths par les filles, suite à la réforme du lycée, que nous avons dénoncé au sein des collectifs de chercheurs.

Il faudrait une réflexion de fond, dans un temps suffisant, qui prenne en compte les retours des différents acteurs liés aux maths et à leur enseignement. Une réflexion qui ne soit pas immédiate, ni liée à des effets d’annonce. Une réflexion menée par des personnes qui acceptent de modifier leur point de vue, qui s’ouvrent à la question “les maths, à quoi ça sert ?” pour comprendre que non, sans culture mathématique suffisante, on n’est pas en mesure de bâtir une société qui tient debout. On peut toujours se raconter que “moi je n’ai pas fait de maths et je suis parvenu ici ou là”, c’est simplement une attitude classique de déni. On peut se convaincre que bien d’autres champs culturels sont inutiles, ce n’est pas pour autant que c’est vrai.
Vu passer un article avec le témoignage d’une étudiante qui assurait qu’on avait pas besoin des maths pour devenir ingénieur, avec pour preuve qu’elle y était, elle, parvenue.
A quand les médecins ignorant l’anatomie et les avocats illettrés ?