Continuons avec Pascal Pansu :

Monsieur Pansu a d’abord cité Daniel Pennac :

Pourquoi s’intéresser au Soi ? Parce que c’est un objet de préoccupation majeur. Le Soi est, en plus, embarqué dans les apprentissages, car il est un médiateur des apprentissages. Ce n’est pas en boostant à tout crin le Soi des élèves qu’on va “les faire devenir des chevaux de course”.
Deux grands penseurs ont pensé le Soi. Pour James, le Soi est le rapport entre le succès et les prétentions. Alors il suffit d’abaisser ses prétentions pour être relativement satisfait de soi. Cooley dit que l’évaluation de soi est le produit de la façon dont j’imagine que les autres me voient, voire sa moyenne.


Les évaluations de soi n’ont d’impact que du le domaine concerné est important pour l’individu. Elle vient aussi du soutien que ke perçois des autres. Cela éclaire ce que sont les perceptions de soi et l’estime de soi. La valeur qu’on s’accorde en tant que personne apparaît vers 8 ou 9 ans, et alors se construit l’estime de soi. L’estime de soi n’est pas liée aux performances des individus. Elle est aussi bien reliée aux comportements sociaux qu’aux comportement anti-sociaux : cela dépend de ce qu’on valorise. Un élève peut être en échec scolaire et avoir une très bonne estime de lui)-même, s’il désinvestit le scolaire. Nos valeurs ne sont pas forcément celles des autres. Plus les élèves ont des performances qui diminuent, plus leur estime de soi dans le scolaire diminue, mais jusqu’à un certain seuil, et après la situation s’inverse. De ce fait ce ne sont pas les élèves les plus faibles qui ont l’estime de soi la plus basse : je sais lire et “écrire, je suis satisfait, ça suffit, peuvent se dire les élèves en grande difficulté.


Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est qu’il y a une relation entre l’autoévaluation spécifique de soi sur la performance scolaire et l’estime de soi.

Lorsqu’on évoque ces évaluations spécifiques de soi, la question qu’on peut se poser est : ces évaluations de soi sont-elles reflètent-elles la réalité ? Non : certains élèves se surévaluent ou se sous évaluent ; c’est l’écart entre la perception que l’élève a de lui-même dans sa valeur scolaire par rapport à sa valeur effective.

Schoolbias est un programme qui a effectué une étude longitudinale en français et en maths, à un niveau intra-individuel (au niveau de l’élève) et inter-individuel (au niveau du jugement de l’enseignant). Certaines trajectoires sont stables, d’autres positives et d’autres négatives. Les choses ne sont donc pas figées. Lorsqu’on parle d’illusion de compétence ou d’incompétence, il faut avoir en tête que ce peut être de façon ponctuelle.


Avoir un biais d’autoévaluation plutôt positif semble plutôt positif à l’élève.
Quand on remonte dans le schéma de pensée des élèves face à un échec, on voit que les élèves biaisés positivement ont leur souvenirs organisés autour d’un pôle relatif à l’évaluation et un relatif aux apprentissages. Ceux qui sont biaisés négativement sont organisés seulement autour des évaluation. Plus l’élève est biaisé positivement plus il est jugé favorablement par son enseignant, quelles que soient ses compétences.
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