Conférence de consensus du CNESCO : thème 2 –  Etat des lieux, Brigitte Hazard, questions-réponses

Question 1 : quelles modalités semblent favorables à la formation d’une culture de l’évaluation pour l’enseignant, tout du long de la scolarité ?

Réponse : la formation a l’évaluation doit être collective, à l’échelle du réseau. Elle part obligatoirement d’un diagnostic partagé : il s’agit de commencer par regarder ce qu’on fait et non de partir de la théorie. Dans ce “que fait-on ?” il y a que font les enseignants, que vivent les élèves et que vivent les familles. Il faut aussi être compétent en évaluation : il y a un niveau de maîtrise à avoir pour se parler d’évaluation. Il faut pouvoir être équipé avec des données scientifiques et cela concerne les enseignants, les formateurs, les inspecteurs, et pouvoir échanger sur tout cela, ensemble.

Question 2 : avez-vous connaissance de leviers ou de freins qui favorisent l’évaluation ou l’autoévaluation avec le numérique ?

Réponse : pendant le confinement, on est beaucoup monté en compétences, enseignants et élèves, sur les outils d’évaluation et d’autoévaluation numériques. Une précaution importante est celle des outils : ils faut des outils conviviaux, faciles à utiliser par les élèves seuls, à l’école et hors de l’école. Il faut aussi des compétences : numériques mais de metacognition.

Question 3 : dans le rejet des parents et des élèves, n’y a-t-il pas un problème de lisibilité des outils autres que la note ?

Réponse : oui, et les professeurs des écoles réussissent davantage à séparer l’outil de communication aux familles (le LSU souvent) et des outils plus experts qui permettent de comprendre les acquis et les difficultés des élèves. Des outils numériques privés, au collège, deviennent illisibles et incompréhensibles pour les familles.

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