Conférence de consensus du CNESCO : thème 2 –  Etat des lieux, Brigitte Hazard.

Quelles sont les grandes évolutions en matière de politique évaluative depuis 2014 ? Brigitte Hazard, inspectrice générale de l’Éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR), poursuit la matinée en ouvrant le deuxième thème.

Brigitte Hazard a commencé par regretter qu’en lycée on travaille autant dans l’optique certificative du baccalauréat, ce qu’elle a développé plus tard. Elle a repris ensuite la politique évaluative de l’école depuis 2013. Je ne reproduit pas ici tout son propos, car il est relatif aux textes, que vous pouvez trouver dans les documents institutionnels. En plus j’ai dû gérer des débordements d’élèves à distance et j’ai peur de déformer le propos.

Pour madame Hazard, la situation est très contrastée selon les champs disciplinaires, avec des disciplines pas du tout accompagnées en termes d’évaluation, d’autres de façon très normative ; les deux “disciplines-phares” que sont les mathématiques et le français ont souvent des pratiques qui ne sont pas tout à fait au service des élèves, mais plutôt au service des automatismes, plutôt par du sommatif.

Au collège, il y a une forme d’essoufflement. Il y a eu une bouffée d’épanouissement des pratiques évaluatives au moment de l’installation du socle, et aujourd’hui on est en recul. La difficulté au collège est, pour les enseignants, de réussir à suivre les progrès des élèves à la fois dans les connaissances et de façon plus transversale, via les domaines du socle. Cela perturbe l’évaluation au coeur de la classe car les enseignants font cohabiter des données très qualitatives, riches et intéressantes, qui aident à poser des diagnostiques pour l’évaluation du socle. Mais l’évaluation sommative et certificative, qui crée un besoin de noter, vient contrarier et complexifier cela, en mettant tous et toutes en difficulté, élèves, familles et enseignants. On est encore dans cette culture de sélection.

Au lycée, la pression sélective et d’orientation, et donc de la note, crée une course à la note de la part des enseignants et un stress évaluatif des élèves (68% d’élèves sont stressés par l’évaluation, 92% des élèves disent que l’évaluation c’est la notation). Mais il y a un effet très positif en lycée, avec une situation collaborative plus développée chez les enseignants.

La conclusion de madame Hazard :

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