Question 1 : doit-on réduire ou supprimer certains interactions en classe ? Doit-on, par exemple en maternelle, faire des choix différents de ceux que nous faisons actuellement ?

Réponse : ce qui est problématique, ce sont les phénomènes d’inégalités sociales, liées à des expériences familiales variées et culturelles plus valorisables. On pourrait donc essayer de réduire la place de ce qui se passe à la maison dans la classe. IL y a aussi des routines de prise de la parole à mettre en place : lorsqu’on interroge des enfants de milieux populaires, il y a plus souvent un moment de silence au départ. Il faut accepter ce moment de silence, ou de répéter ce qu’on vient de dire pour laisser la parole éclore. On peut enfin essayer d’agir sur la perception qu’a l’élève du fait qu’il ou elle est moins présent à l’oral. Certains enseignants choisissent de ne pas faire de grand regroupement, mais des moments de verbalisation en petits groupes exclusivement.

Question 2 : préconiseriez-vous de renoncer à un enseignement simultané ?

Réponse : non, pas du tout. On a davantage intérêt à agir sur nos pratiques, en gardant en tête que l’école ne peut pas tout. On pose même parfois la question : est-il possible, dans notre société, de réduire les inégalités à l’école ?