Le Monde a publié aujourd’hui un article sur le collectif #onveutdesprofs, qui appelle les parents d’élèves dont les enfants ont des enseignants non remplacés à réclamer une indemnisation à l’Etat. Les parents peuvent passer par un questionnaire en ligne pour lancer une démarche gratuite : 10€ par heure de cours non remplacée pour le collège et le lycée, et 50€ par jour pour la maternelle et le primaire, plus 500€ pour le préjudice moral et le remboursement de frais éventuels, comme le recours à des cours particuliers.
Les enseignants et les professeurs ont tout à fait le droit d’être absents pour une formation, pour une maladie ; c’est le non-remplacement, le problème.
Me Pitcher à Franceinfo
Ce que j’ignorais, c’est qu’en 2021-2022, 1 500 dossiers ont été déposés, et parmi eux 127 ont abouti à des requêtes en indemnisation qui sont toujours en instruction. D’autre part, 29 référés pour obtenir des remplaçants pour des enseignants absents depuis plus de deux semaines ont abouti à des remplacements.
Selon monsieur Pap Ndiaye, si « un petit tiers » d’enseignants étaient volontaires, le problème serait résolu. Il compte donc sur son “Pacte”. Sauf que pour remplacer des collègues, il faut ne pas avoir cours soi-même. Je me demande dans quelle mesure nous n’allons pas voir fleurir des emplois du temps tout bien troués comme il faut, histoire de rendre cela possible… A condition que les enseignants soient d’accord : adhérer au “pacte” (avec un nom pareil je n’arrive pas à l’écrire dans guillemets) demande de s’engager à assurer un certain nombre d’heures de remplacement, sans du tout savoir dans quelles conditions, et pour un tarif qui peut ne pas être avantageux. J’espère aussi que tout ceci ne remettra pas en cause la formation, qui a diminué drastiquement déjà. Pour rester performants, pour enrichir nos répertoires professionnels, nous avons besoin de formations.
Le vrai problème est l’attractivité du métier, les coupes effectuées dans les brigades de remplacement. Et ça, manifestement, cela ne s’arrange pas.

