Au Salon Culture et jeux mathématiques le weekend dernier, j’ai observé et testé un jeu de cartes sur le calcul littéral. J’ai des tas de découvertes à raconter sur ce blog, mais aujourd’hui c’est le tour de ce jeu, car je vais le faire jouer à une classe de quatrième mardi ; alors je devais le revoir testé, histoire d’être bien d’aplomb avec mes élèves. Comme mes enfants passaient par là, bim.

Le duel des mages est un jeu conçu et édité par Pierre Lancien. Je vais vous reparler de lui très bientôt, car il a construit une plateforme que je ne connaissais pas et dont je suis positivement fan ; j’y reviendrai très bientôt. Là, je dois me concentrer sur Le duel des mages.

On joue à deux (mais on peut jouer jusqu’à quatre en aménageant les règles). Chaque joueur a en main sept mages, auxquels correspondent des valeurs entières entre -9 et 8. Pour rendre le jeu plus intéressant, autre cartes mages sur les dix-huit sont mises de côté au départ, aléatoirement. Ainsi on ne sait pas précisément ce que l’adversaire a en main.

Chaque tour se joue sur un lieu (qui présente un calcul en fonction de x), choisi parmi une multitude organisés en niveaux de difficulté. Chaque jouer décide quel mage (et quelle valeur) jouer pour obtenir un résultat supérieur à celui de son adversaire. Il pose sa carte face cachée, et annonce de quelle valeur il se protège : par exemple, s’il annonce “6”, c’est que si la résultat du calcul de l’adversaire est 6, il ne gagnera pas ce tour. Et on dévoile les cartes. Le gagnant du tour obtient un point, le mage part se reposer et n’est plus utilisable, et on continue.

Les niveaux sont progressif et les cartes en grand nombre : pour mes élèves de quatrième, je pense qu’il y en aura pour tous les niveaux. Je vais mettre les élèves deux contre deux, pour qu’ils et elles puissent discuter choix et calculs, sauf deux que je vais laisser en duel simple, car ils sont d’un niveau déjà expert en calcul littéral, et très joueurs. Je vais munir chacun(e) d’une ardoise pour écrire de quel nombre il se protège, et pour qu’il puisse écrire les calculs le cas échéant.

A mon avis, ça va marcher très bien. Le jeu est simple, efficace, les lieux bien pensés, et les cartes sont vraiment jolies. Mes enfants ont beaucoup aimé.

Nous avons essayé une autre règle : il s’agit de réussir à atteindre un grimoire, ou de le défendre. On commence dans cette configuration, avec chaque joueur qui reçoit toujours sept cartes, les quatre restantes étant placées sur le côté, à gauche :

Trois lieux sont ajoutés en bas, face visible. Le joueur attaquant choisit le lieu de bagarre et on applique les mêmes règles que précédemment. Si l’attaquant l’emporte, les deux cartes adjacentes cachées, sur la ligne du dessus, sont dévoilées, et on continue. Sinon, le défenseur retourne un des quatre mages latéraux. Si les quatre mages sont retournés, l’attaquant a perdu. Si les joueurs n’ont plus que trois cartes en main, ils reprennent le premier mage à être parti se reposer, et ainsi de suite.

Mes enfants ont préféré la première règle, mais moi j’ai bien aimé l’aspect quête de celle-ci.

Si mes élèves accrochent à la première version, je leur proposerai la deuxième, pour voir si cela leur plaît.

Je remercie Pierre Lancien, pour avoir créé et édité ce jeu, pour m’avoir initiée à son déploiement, et pour m’avoir offert du matériel qui va me permettre de le faire vivre en classe ! Mais je suis déjà conquise…