Le Café pédagogique a publié un article sur la masterisation, entre autres.
Quatre ans après son adoption par l’Assemblée et le Sénat, la loi « sur l’école de la confiance », dite loi Blanquer, ne recueille que critiques. Le rapport d’information sur l’évaluation de l’impact de la loi dressé par Géraldine Bannier (Modem) et Jérôme Legavre (LFI) met en évidence les failles de la loi. L’instruction obligatoire à trois ans n’est toujours pas réelle et la scolarisation à deux ans a nettement reculée. Le sort fait par la loi à l’instruction en famille et aux jardins d’enfants ne satisfait pas les rapporteurs. Les EPLEI sont vivement critiqués. Surtout, le cœur de la loi : la formation des enseignants est à réformer en urgence. Alors que la loi avait été adoptée par une alliance de la majorité présidentielle et de la droite, elle est aujourd’hui remise en question. Mais pourquoi ?
L’article du Café
Les deux rapporteurs critiquent la masterisation : alors que le métier subit une crise d’attractivité sans précédent, il faut aujourd’hui être titulaire d’un master (5 ans après le bac) pour pouvoir devenir enseignant titulaire. Ils proposent d’avancer la date du concours à bac +3 ou à bac +4 pour G Bannieret demandent un statut de professeurs stagiaires pour ceux qui sont actuellement étudiants en M2 avec un stage en classe. Ils font aussi remarquer que les enseignants ne se sentent “pas toujours” soutenus par leurs autorités de tutelle, ce qui est délétère.
La masterisation a effectivement marqué une rupture. La perspective de 5 années d’études non ou peu rémunérées rebute ou rend cela impossible pour beaucoup d’étudiants, et accroît des inégalités sociales. La solution est sans doute dans la formation continue et dans la confiance nécessaire accordée aux enseignants.
L’article liste tout ce qui est critiqué dans la loi Blanquer ; en gros, elle est décriée par toutes les tendances politiques aujourd’hui, de façon différente bien sûr. Cela pourrait interroger nos politiques sur l’importance d’une réflexion collective, collaborative et qui prenne sa place dans le temps, avec un rapport aux résultats de la recherche internationale éclairé.





