La fête des champion(ne)s des maths

Bon voilà, ça c’est fait : c’était hier enfin de journée.

Avec Laura, nous avons distribué nos beaux cadeaux à ces presque 50 champions et championnes. Presque tout le monde était là, la plupart du temps avec des adultes accompagnants, et ça faisait du monde ! Nous avions heureusement des boissons et des gâteaux en nombre suffisant, et tout s’est super bien passé. Mes deux chefs sont venus, ont pris la parole et sont restés tout le temps de la petite fête, jusqu’à l’heure du balai, ce que j’ai trouvé très sympa.Il est probable que je quitte le collège dans un mois, pour mes nouvelles aventures, et ce rassemblement est une jolie façon de se dire au revoir. J’ai été très très occupée, par des élèves et des parents qui avaient envie d’échanger, et c’est avec un grand plaisir que je m’y suis livrée ; j’aurais juste aimé avoir le temps d’échanger avec tous et toutes, mais ce n’était pas possible.

Je n’ai jamais eu autant d’élèves lauréats de rallyes, de concours et de défis que cette année. J’y ai mis de l’énergie, mais j’ai aussi eu en face de moi des élèves enthousiastes, réceptifs, joueurs, ouverts, qui font groupe dans le bon sens du terme. Je leur ai dit tout ça, hier, comme cela m’a apporté de la joie, de voir les maths vivre chez elles et eux ainsi. Sans doute cette énergie m’est-elle aussi venue parce que j’ai été soutenue par ma direction (d’ailleurs elle a accepté de financer des jeux pour 50 élèves !), et aussi de belles rencontres : je continue de déjeuner dans ma classe, de prendre mes récrés dans ma classe (j’y ai des élèves en quasi permanence), mais pour la première fois depuis longtemps je n’ai pratiquement jamais déjeuné seule, j’ai coenseigné et aux récrés mon camarade d’à côté est là aussi. C’était harmonieux, en fait, cette année. Et puis il y a Laura, qui rend beaucoup de choses réalisables ou tellement plus simples : elle m’apporte sa rigueur, sa culture, ses compétences.

Evidemment, quand j’ai raconté ça à mon auditoire hier, je m’étais préparée avant : je suis un tantinet émotive et je ne voulais pas avoir la larmichette à l’oeil. Juste avant, je me suis dit oulala, ça va être compliqué : j’avais l’émotion pas loin. Alors j’ai respiré, j’ai fait comme si je regardais chacun sans en fait voir qui que ce soit. Et puis quand même j’ai vu une collègue et son sourire, et là paf, ma voix s’est brisée. J’ai respiré du ventre, et j’ai fini dignement. Pfiou.

Vendredi ce sont les résultats de mut. Mais je suis optimiste. Je pense que je vais devoir déménager ma salle bientôt.

Et en attendant, nous aurons terminé l’année sur un événement festif. Les chefs avaient l’air tout contents, les élèves et les parents aussi, à en juger par les messages reçus et les gentils mots échangés. C’était chouette.

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