« Madame, il y a un problème dans la salle en face. »
Bon, les élèves faisant des messes basses depuis un moment, je me doute qu’il y a un goûter qui m’attend. Alors j’y vais, prudemment. La salle est plongée dans le noir, silencieuse. J’avance. Une guirlande lumineuse s’allume et met en lumière une longue table remplie de boisions, de gâteaux et de bonbons. Et là, une nuée d’élèves jaillit de sous les tables et chantant. Ils sourient, sautillent, sont tout heureux. J’ai une première bouffée d’émotion, que j’arrive à calmer. Un élève monte sur le bureau et fait un discours incroyable. Il y a tout ce que j’essaie d’être et de faire dedans. Ça devient très difficile, j’ai de petites larmes mais qui ne coulent pas. Je suis fière de moi. Je m’étais bien préparée : je suis émotive et j’ai une belle histoire ici avec tous ces élèves.
J’ai reçu de beaux cadeaux. Mais avant tout j’ai reçu un message bien plus important que tout. C’est chouette de partir comme ça de cet établissement.
