Aujourd’hui, j’ai fait la connaissance de 8 de mes élèves d’Ulis. Pourtant, ils et elles ne m’ont encore jamais rencontrée. C’est une rencontre dans un seul sens : j’ai épluché leurs dossiers, leurs GEVASCO, leurs bulletins. J’ai tout consigné sur une fiche bilan rien que pour moi, et ce weekend je la convertirai en une version pour les collègues qui accueilleront ces élèves en classe.

C’est un moment assez touchant pour moi : je vois des profils se dessiner, je recense des besoins particuliers assez précis, je vois quelles bêtises ils ou elles ont fait dans l’année, en vain, je comprends des éléments du contexte familial, je prends note des soins suivis. Et voilà, ces enfants sont mes élèves, déjà. Je n’ai aucune idée de ce à quoi ils et elles ressemblent, du timbre de leur voix, de leur façon de se tenir et de se déplacer, mais dores et déjà je suis liée à elles et eux.
C’est très particulier, cette impression.
En tout cas mon mari avait raison : alors que ce matin encore j’étais bien perplexe, au petit déjeuner, sur le bout par lequel j’allais attaquer la préparation de mon année, cet exercice m’a aidée. Je vois des besoins se dégager assez clairement, et des comportement face aux tâches scolaires.
Vivement que je fasse connaissance des 3 élèves restants… Il en manquera 3, que je découvrirai à la rentrée !