Bon. J’ai compilé tous les documents dont je dispose sur les élèves de l’ULIS dont je vais m’occuper dès septembre. Il s’agit donc maintenant de définir un plan d’action.
J’ai écouté les conseils de mon mari, et je vais préparer la première période, et c’est tout. En soi, ne préparer que la première période est pour moi un défi : je suis du genre à chercher la sécurité et l’anticipation. Mais là, je ne sais pas précisément quels seront les besoins de mes élèves. J’en ai une idée, de plus en plus précise, mais elle prend ses racines dans des documents écrits. Or rien ne remplace l’observation en action, et l’échange.
Alors histoire de ne pas travailler pour rien je me limite à la première période. Promis. D’autant que déjà, c’est du boulot.
Ensuite, je voudrais préparer des contenus pour les semaines pendant lesquelles je serai là, et des contenus pour les semaines où je serai en formation. Je vais être en formation pendant les trois dernières semaines des périodes 1, 2, 3 et 4. Ca complique sévèrement, ça : comment instaurer des rituels, sécuriser des élèves anxieux, maintenir l’élan, en étant là et puis pouf, plus là ? Parce que je ne vous ai pas dit, mais il est probable que je ne sois pas remplacée. Au moins sur la période 1, et peut-être à chaque période. Or je ne peux pas laisser mes élèves dans la nature : ils et elles ont encore plus besoin que leurs camarades d’un suivi. Alors je vais préparer des plans de travail hyper flexibles, et après avoir évalué les niveau de mes zozos, après avoir commencé à les mettre au travail et voir comment ça roule, je vais partir en formation en ayant laissé des plans de travail très précis. Ainsi, si Laura, un(e) des AESH, un AED, ou qui que ce soit d’autre autorisé à la faire peut accompagner les élèves d’ULIS, ce sera possible. Et puis même si par chance je suis remplacée, je voudrais que les élèves continuent de travailler dans la direction que j’ai définie. J’en ai besoin, pour poser mes gestes et réguler mes procédures pédagogiques dans la durée.
Mes plans de travail vont s’appuyer sur du numérique, car les élèves sont plus autonomes et motivés face au numérique, et que je pourrai exercer un contrôle à distance sur leur activité. Mais je voudrais aussi des outils “papier”.
Alors voilà, j’en arrive à ma série de l’été : il me faut des outils pratiques, explicites, qui font travailler dans toutes les disciplines selon les objectifs curriculaires, faciles à corriger et à évaluer. Cela doit constituer un ensemble ambitieux, clair, flexible. Pierrick et moi avons acquis pas mal de manuels, de fichiers, de ressources, et maintenant il faut dépiler et étudier tout cela. Je vais commencer dès demain, et je vous raconterai.
C’est tellement chouette, ce projet !!!
