Aujourd’hui, j’ai essayé de construire un outil pour ne pas confondre deux mots de vocabulaire en maths, classiquement confondus par les élèves. Mon outil se voulait à destination des élèves particulièrement en difficulté, ou allophones, ou avec une mémoire à court terme défaillante.
Ca a été assez laborieux et vraiment intéressant, parce que cela m’a montré très clairement quel genre d’opération intellectuelle il me faut développer pour me mettre plus à la portée de mes élèves d’ULIS l’année à venir. Accessoirement, cela a aussi confirmé que plusieurs cerveaux, c’est mieux : l’aide de mon mari et nos échanges m’ont fait gagner un temps fou.
Il faut que je garde ces principes pour mes constructions à destination d’élèves à BEP :
- Le plus léger possible visuellement, le contenu le plus synthétique possible ;
- UN objectif ;
- Un objectif défini par son utilité, sa transférabilité, sans du tout s’interdire de la profondeur didactique.
Il faut que je rende accessible ce qui est fondamental, qui va bloquer si on n’en dispose pas. Pour cela, je ne dois pas abaisser la difficulté de la notion ou de la compétence. Je dois l’amener pour que les élèves puissent s’en emparer.
Cela m’oblige à aller à l’essentiel. Pour cela, il faut identifier l’essentiel. Et ça, c’est en fait très délicat. Je dois comprendre les mécanismes qui construisent la pensée autour de tel ou tel savoir, en tenant compte de marches loupées ou de difficultés cognitives précises.
C’est passionnant.
