Ce matin, puisqu’il semble que mon méchant virus ait perdu au moins une manche, me voici revenue aux ateliers, et je commence avec René Scrève, qui écrit souvent ici.
Les binero s’appellent aussi des takuzu. C’est rigolo : il faut placer des 0 et des 1 de sorte que chaque ligne et chaque colonne présentent autant de 0 que de 1, et sans que plus de deux mêmes chiffres ne puissent se succéder :
La question de René, c’est : avec ces jeux, fait-on vraiment des maths ? Pour lui, clairement oui, mais il s’est heurté à des collègues qui ne concevaient des activité utiles que si elles peuvent être évaluées. Evidemment, on ne peut pas évaluer facilement des sudoku ou des binero. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’éléments d’activité mathématique. Dans les sudoku, le rôle du chiffre pose toutefois question : c’est un chiffre, pas un nombre, et il pourrait être remplacé par n’importe quel symbole ou par des couleurs. Tous ces jeux demandent de la logique, mais dans le cadre de règles strictes qui par exemple ne s’apparentent pas à la liberté dont on dispose dans la démonstration.
Les sangagku sont encore plus directement mathématiques. On en trouve de jolis ici :

