Je lis actuellement cet ouvrage de Dominique Bucheton et Yann Mercier-Brunel, pour en faire une recension pour les Cahiers Pédagogiques.

Cet ouvrage tombe à pic, en plein dans une actualité brûlante sur la formation continue, qui semble promise à une mort quasi-certaine. Dans la conclusion (oui, je commence par lire l’intro, ensuite la conclusion, et ensuite le corps du livre, quand je recense), Yann Mercier-Brunel écrit :
On ne rendra pas les formateurs efficients en les outillants de grilles de compétences à valider, mais en les aidant à se construire comme professionnels de la formation : à quoi la formation doit-elle servir ? Sur quelles valeurs de respect des enseignants, mais également de devoir envers les élèves, fonde-t-on l’accompagnement des enseignant ? Quels savoirs, quelles postures, quels gestes professionnels sont nécessaires ? Quelle est la place des formateurs dans le projet éducatif que nous souhaitons pour notre société ?
(…)
Il semble malheureusement qu’actuellement, en France, la recherche tente de jouer son rôle dans les liens nécessaires avec la sphère politique, trop souvent limitée à des idéologies alternant au gré des gouvernements, avec des liens très ténus avec les formateurs, au hasard des rencontres, qui restent globalement livrés à eux-mêmes.
Yann Mercier-Brunel, Formateurs d’enseignants : un métier impossible ? pages 210-211
Je partage ces mots : le fond est précisément exact et le vocabulaire choisi avec soin. Cela fait du bien à la formatrice que je suis.