Communiquer autrement : Makaton

Nous avons parlé d’abord de la LSF. Même si la LSF est initialement créée pour les personnes malentendantes ou sourdes, c’est un véritable outil inclusif, utile aux personnes dysphasiques, aux allophones, à spectre autistique, atteintes de la maladie d’Alzeimer. Mais j’en ai déjà beaucoup parlé ici, y compris dans sa dimension pédagogique ou didactique ; je ne reviens donc pas sur le sujet aujourd’hui. Mais je suis bien convaincue par l’utilité de recourir à la LSF.

Je connaissais mal le Makaton. C’est un programme d’aide à la communication et au langage, mis au point en Angleterre dans les années 1970. Le mot Makaton est le condensé des premières syllabes des prénoms des concepteurs. Le principe, c’est qu’on combine la parole, des signes de LSF et des pictogramme. Au départ, l’orthophoniste Margaret Walker l’a utilisée pour agir sur des troubles des apprentissages.

On peut utiliser aussi des signes à la place ou en complément. Un avantage justement du Makaton est sa multimodalité. Le Makaton permet aussi de travailler l’écrit, qui peut aider à la construction des phrases. Une des limites est qu’il faut avoir accès au système de gestes et de signes, et que les familles y aient accès aussi : si ce n’est pas qu’avec l’orthophoniste ou à l’école, c’est moins efficace. Un autre inconvénient est qu’en dehors des personnes formées, on ne comprend pas : à la boulangerie, l’enfant qui makatonne ne va pas être compris. Le Makaton doit rester un étayage que l’on vise de supprimer.

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