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L’informatique débranchée : manipuler pour abstraire

Après être intervenue en ouverture de la journée IREM-labos maths de Strasbourg, Basile Sauvage, professeur des universités en informatique à l’université de Strasbourg, nous a présenté une intervention sur l’informatique débranchée. Quel aubaine : c’est une de mes projets cette année…

L’informatique peut être considéré en tant qu’outil, que technique ou que science. D’un point de vue didactique, il faut distinguer l’informatique-outil et l’informatique en tant qu’objet. Le numérique, lui, est opposé à l’analogique, et concerne l’informatique et ses usages, y compris dans des champs non scientifiques.

Au collège, dans les programmes, on trouve découper les problèmes en sous-problèmes, reconnaître des schémas, des répétitions et des interactions, traduire des enchaînements logiques en instructions conditionnelles, les schémas récurrents en boucles. Au lycée, on avance davantage dans l’interprétation et l’écriture de programmes, et on enrichit les outils, comme la variable par exemple.

L’informatique débranchée, est une approche initiée par Tim Bell et ses collaborateurs en 1992. La littérature didactique indique des écueils à éviter, comme de mener des activités isolées, sans articulation entre elles, et qui de ce fait manquent de sens, ou comme lqa nécessité d’insister sur la phase d’institutionnalisation, et notamment le vocabulaire.

Les activités proposées par Basile Sauvage sont très intéressantes. Elles vont sortir bientôt dans un article. Par exemple, il y a une activité avec le crêpier psychorigide, ce qui m’a ramenée à ma collaboration avec Nourdin Temagoult et Hélène Portail il y a quelques années.

La question de la complexité a été abordée par Basile Sauvage d’une façon qui m’a particulièrement intéressée, car elle est à l’articulation des mathématiques et de l’informatique et se rapporte au fait qu’il y a des choses qui peuvent se calculer et d’autres pas. Dans mon projet programmation, j’avais une focale complexité, qui est passée à la trappe, un peu, au fil du temps. Je me dis que je dois aller la repêcher.

Un diagramme de Gantt

Dans l’informatique débranchée, on va toucher à l’apprentissage machine, mais ça peut être avec des tirages aléatoires avec des petits jetons marqués 1, 2, 3 dans des gobelets. Mais ça va permettre de comprendre.

Basile Sauvage

Une bonne activité débranchée, pour monsieur, Sauvage, c’est une activité qui se prête au transfert, dont le scénario rend les règles implicites, avec une institutionnalisation du vocabulaire et des concepts. Faire travailler l’informatique débranchée permet aussi de contourner l’accueil qui consiste à faire de l’informatique outil sans le savoir. Au moins, là,; on est à l’abri, tout en transmettant quand même des concepts spécifiques à l’informatique, comme la complexité, la variable ou le temps.

Supoer intéressant, merci !

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