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Zylinderanamorphosen

Aujourd’hui, c’était anamorphoses cylindriques au lycée français de Munich. les élèves ont été top, ils et elles sont galopé dans l’activité avec un entrain revigorant. Bravo, et merci à leur enseignante !

Quelques élèves n’ont pas fini, et j’espère qu’ils m’enverront une photo de leur réalisation.

Le collègue formateur qui était aussi présent a eu une observation intéressante : selon lui, la créativité face à la tâche demandée (imaginer un dessin), le fait de réussir à se lancer pour le poser dans la grille de base et le niveau en résolution de problèmes sont liés. C’est assez logique en fait : en résolution de problèmes, ont doit aussi se lancer, émettre des conjectures, s’aventurer dans des directions qui peut-être ne donneront rien. Et David Bessis le dit et l’écrit bien : les mathématiques sont la science de l’magination.

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Mathématiques et arts, quel duo !

Aujourd’hui, j’ai arpenté Munich, après mon intervention au lycée français. Pour clore ma journée, je suis allée à la Pinakothek der Moderne, un musée d’arts contemporains qui m’a beaucoup plu. C’est renversant comme l’art, moderne ou pas d’ailleurs, utilise les mathématiques. Cela se voit plus directement sans doute dans l’art moderne, cependant. J’aime beaucoup les émanations naturelles de mathématiques, lorsqu’elles sont utilisées sans que l’auteur(e) n’ait besoin d’en parler. Voyez plutôt :

Mention spéciale au 1 constitué de 1, au 7 constitué de 7 et au 4 constitué de représentations de cylindres très bizarres :

Et mention encore plus spéciale pour l’hommage (explicite) au carré :

J’ai beaucoup aimé l’ascenseur à oeuvres avec des maths dedans, aussi :

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Et l’affichage qui va avec !

Des élèves du dispositif ULIS avaient préparé le texte à afficher et l’avaient tapé ; il ne me restait plus qu’à insérer les photos et à remettre en page, et voiààààà ! C’est-y pas beau ??? Siii, youpiii !

Dans deux semaines nous installerons cérémonieusement ces affichages. Je pense donner à cet événement un petit aspect de vernissage, avec jus de pommes et chouquettes. Comme ça nous réfléchirons à comment peut bien s’orthographier le mot vernissage, et pourquoi il est ainsi construit.

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Ce matin, ma fille et moi sommes allées au collège pour peaufiner l’anamorphose que les élèves du dispositif ULIS, aidés par des élèves de 6e et 5e SEGPA, ont élaborée. Il ne restait que du peaufinage de précision et du nettoyage. Nous avons bien travaillé ! Allez, je vous montre ?

Pour terminer tout bien comme il faut, il a encore fallu faire un peu le clown…

Mais voilà le résultat :

Ce n’est pas hyper parfait, mais c’est vraiment bien. Il faut encore gommer les traits de crayon au plafond, et les élèves du dispositif ULIS pourront être bien fiers d’eux et d’elles !!! Moi, je le suis !

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L’univers des mathématiques

J’ai reçu, il y a quelques semaines, une magnifique carte des mathéamtiques :

Comme je suis un tantinet débordée par mon actualité professionnelle, je n’ai pas encore eu le temps de vous la présenter. Cette carte est intitulée « L’univers des mathématiques ». Elle a été créée en 2023 par le CNRS Mathématiques (Insmi), et illustre par des exemples comme les mathématiques répondent à des questions de notre vie courante. En particlier, on y lit des questions très concrètes, liées à notre environnement quotidien.

Vous trouverez une description plus précise, des témoignages de chercheurs et la méthodologie suivie ici. Vous pourrez aussi la télécharger, pour votre classe ou pour le plaisir !

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Normandie : un stage de culture mathématique

“Collègues de la vallée de l’Andelle et des environs, si vous me lisez, parlez en à vos élèves !”, a écrit Alice Ernoult

Du 22 au 26 avril 2024, de 10h à 17h, à la Maison du Marais, 13 chemin du Marché, 27610, Romilly-sur-Andelle, Science ouverte propose un stage de culture mathématique pour des élèves de 3e ou de 2nde, en collaboration avec le laboratoire Raphaël Salem et l’université de Normandie. Et ça a l’air topissime ! Alors si vous en avez la possibilité, inscrivez vos élèves !

Au programme : des rencontres et des conférences interactives  avec des scientifiques passionnés, des travaux de recherche en groupe pour découvrir la beauté de la recherche mathématique, des rencontres avec des étudiants qui partageront leur parcours et leur passion pour les mathématiques, des discussions et des informations autour de l’orientation, pour aider les jeunes à envisager leur avenir avec confiance, une opportunité de rencontrer d’autres jeunes passionnés par les mathématiques et de partager ensemble de l’enthousiasme. Pour participer, il suffit d’être curieux ou curieuse !

La liste des intervenants est épatante : Alice Ernoult, professeure de mathématiques en classe préparatoire, Thierry de le Rue, chargé de recherche au Laboratoire de Mathématiques Raphaël Salem (CNRS, Université de Rouen Normandie), Jean-Baptiste Bardet, Maître de conférences en mathématiques à l’Université de Rouen et membre du Laboratoire de Mathématiques Raphaël Salem (CNRS, Université de Rouen Normandie), Olivier Longuet, professeur de mathématiques au lycée… Ouah, quel casting !

Ici, vous trouverez le formulaire d’inscription.

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Géométrie et fonctions exécutives

La semaine dernière, je suis allée à Strasbourg. Les organisateurs et organisatrices de la journée IREM-labo maths m’avaient fait l’honneur de me proposer d’ouvrir la journée par une conférence, que j’ai choisie sur la géométrie. J’ai donc parlé des élèves du dispositif ULIS que je coordonne, de ce que la géométrie leur apporte, dans une approche interdisciplinaire, car en tant que coordo je dois leur enseigner des éléments de toutes les disciplines. J’avais bien travaillé mon contenu, et j’ai animé cette conférence avec joie, face à un public vraiment très accueillant, pertinent et sympathique.

L’après-midi, je proposais un atelier, en lien avec la conférence, donc sur la géométrie. J’ai reçu des retours positifs de la part de collègues, et en plus les observations que j’ai pu réaliser ont été passionnantes. Je vous raconte.

L’atelier consistait en de la déconstruction de figure, en fait : les collègues disposaient d’une figure, colorée en bleu, ressemblant vaguement à une enveloppe irrégulière dont le « rabat » est coloré en bleu aussi, mais plus opaque. L’objectif annoncé était de trouver le protocole de construction de la figure. Mon véritable objectif était de placer les collègues dans la même situation que ce que vivent quotidiennement les élèves. Le dessin que j’ai proposé est celui de la personne qui m’a initiée à cet exercice précis ; malheureusement je ne me souviens plus du nom de l’auteure, et je m’en excuse auprès d’elle. Je pratique aussi cette activité avec des élèves, de n’importe quel niveau, mais avec d’autres figures et sans les contraintes énoncées plus bas ; celle-ci, c’est la figure « adulte ». Pour les élèves, j’aménage avec un parcours de figures de plus en plus complexes, un étayage fort au début, et une régularité qui permet l’engagement. Dès que j’aurai retrouvé mes fichiers, je mettrai d’ailleurs tout cela en ligne sur mon blog.

J’ai expliqué aux collègues que l’exercice allait être vraiment difficile. J’ai mentionné la présence de relations à trouver entre objets géométriques, et prévenu qu’une fois qu’un collègue avait une conjecture, il pouvait se signaler pour que je lui donne un autre dessin de la même figure, c’est-à-dire une variation de forme, mais dans laquelle les relations entre éléments demeurent les mêmes. Par exemple, si vous pensez à un triangle, les images mentales que vous avez en tête sont différentes, mais pour vous toutes et tous il s’agit bien d’un triangle : trois points reliés par des segments. Les voilà, les relations entre objets, mais l’exécution peut différer.

Pour enquiquiner un peu les collègues, et encombrer leur mémoire de travail, j’ai ajouté une contrainte : un tiers des personnes présentes pouvaient seulement tracer, mais ne devaient pas parler entre elles. Elles pouvaient se montrer des choses, c’est tout. Un autre tiers pouvait parler, et c’est tout : ni tracer, ni plier, ni se servir de son doigt pour montrer, ni poser une règle, rien de rien. Le reste des collègues pouvait seulement plier, et en silence s’il vous plaît. Plier, c’est un geste pratique, utile et simple, en géométrie, mais aussi très sous-employé.

Très, très peu de collègues ont trouvé la solution. C’est normal, c’est fait pour. Mais nous avons pu, ensemble, réfléchir aux obstacles, aux leviers. Parmi les retours que je savais déjà pouvoir leur faire, il y a d’une part le fait que la figure est bleue, et qu’elle mobilise donc dans notre cerveau la « vision surface ». Or pour démontrer en général ou déconstruire une figure en particulier, et précisément déconstruire celle-ci, nous avons davantage besoin d’une « vision-lignes » ou d’une « vision-points », développées plus tardivement dans notre vie d’élève. Dans le cas de notre pseudo-enveloppe bleue, les deux relations étaient l’alignement et la perpendicularité. D’autre part, la partie plus opaque suggère implicitement qu’elle provient d’une superposition. Cette analyse, consciente ou pas, emmène vers une fausse piste, en amenant à prolonger des lignes hors de la partie bleue. Mais ce qui m’a le plus intéressé relève d’autre chose, et je pense que c’est en lien avec mon nouveau métier.

Les collègues se sont trouvés devant un dessin qui leur semblait simple, une consigne pas complexe mais un peu vague, en particulier en termes d’autorisés et d’interdits, et une réelle difficulté. Tous les éléments étaient réunis pour que naisse ce sentiment tellement familier aux élèves : la frustration ; frustration de ne pas réussir (alors qu’on est prof de maths, qui plus est), pour certaines et certains de ne pas être tout à fait sûrs de faire ce qui est attendu, frustration de ne pas pouvoir faire tout ce qu’on voudrait (qu’on soit traceur, plieur ou parleur, il nous manque quelque chose qui nous paraît constituer la clef de la réussite). Mais, perfidement, parce que je suis formatrice, j’avais aussi instillé des éléments qui permettraient d’éviter le rejet : une relation interpersonnelle joyeuse et bienveillante entre les collègues et moi, la promesse (tenue, j’espère) d’apprendre des choses, et le défi. Alors les collègues ont persisté, ont tenu bon, et ont même respecté les consignes. Mais même si « c’est pour rire », j’ai entendu des « elle est relou ta figure », « je vais pleurer » ou « je vais tout casser ». J’ai donc fait observer et analyser ce sentiment aux collègues : une fois « bien » frustré, comment fait-on pour apprendre ? Pas si facile, de mettre en route un contrôle émotionnel efficace. Pas si facile non plus de faire preuve d’inhibition pile quand il faut et comment il faut.

J’avais une autre fonction exécutive en ligne de mire : la flexibilité. Pourquoi ne trouvons-nous pas facilement le programme de construction de cette figure, alors que nous sommes « bons en maths » et expérimentés ? Parce que nous fonctionnons à la fixette : une fois une intuition apparue, qu’il est difficile de la lâcher ! Avec en plus des consignes qui contiennent des interdits, c’est pire : il faut se concentrer en même temps sur ces consignes et sur l’objectif de la tâche, ce qui amène à des allers et retours permanents entre des « je fais » et des « je vérifie que j’ai le droit de faire ». En particulier, ici, prolonger des éléments du dessin en dehors de la partie bleue est un réflexe fréquent (que j’ai moi-même eu, mais voué à l’échec. Pourtant, cette idée peut donner l’impression qu’elle est la clef ; alors on l’aménage plutôt que de la mettre de côté. Et même quand on tente de la mettre de côté, on a tendance à y revenir. On manque de flexibilité, parce qu’on est le produit de notre histoire, de nos parcours mathématiques, de nos expériences professionnelles.

Pour nos élèves, c’est la même chose. Mais comme ils sont eux et que nous sommes nous, avec toutes les merveilleuses variations que cela implique, nous envisageons les choses différemment. Ce qui semble si simple côté prof peut être authentiquement tellement difficile côté élève… Alors cet atelier a, je l’espère, permis de prendre une conscience plus fine de tout ceci. En tout cas, ne l’oublions pas : on se trompe toujours pour une bonne raison, même quand on est un élève.

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Dégoûts alimentaires et diagrammes

Ma fille m’a fait faire un test, au départ en anglais, avant que nous nous apercevions qu’i est traduit en français. Ce test est accessible en suivant ce lien.

Test de dégoût alimentaire
Christina Hartmann et Michael Siegrist, de l’Université technique de Zurich, ont découvert que le dégoût alimentaire peut être divisé en huit échelles distinctes. Les facteurs qui déterminent les différences entre les individus sur les divers déclencheurs du dégoût alimentaire ne sont pas bien compris, mais les auteurs espèrent que leur instrument contribuera à une meilleure cartographie des différences individuelles à cet égard.

Source

les élèves du dispositif que je coordonne sont ados, donc souvent assez difficiles, et beaucoup ont des délicatesses du point de vue de la sensorialité, ce qui se traduit par des dégoûts ou même des troubles alimentaires. J’ai bien envie de leur proposer ce test, et d’entamer un débat ensuite, pour s’ouvrir aux différents rapports à ces dégoûts. Le fait qu’on puisse le proposer dans diverses langues est sympa aussi : il pourrait être utilisé en langues vivantes.

Une fois le test répondu, on obtient un diagramme qui constitue un bon support d’analyse pour les élèves. Pour le lexique, pour la lecture du diagramme, pour l’interprétation des graduations :

En plus, on peut revenir à la question de la moyenne. Pour ma part j’ai vérifié, ça colle.

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Oh oui, les maths sont avec moi…

(… mais pas que les maths !)

Me revoilà en gare, riche d’une formidable journée. Quel bonheur de rencontrer ces collègues, formateurs, IA-IPR souriants et intéressés ! Je crois que la conférence ce matin et les ateliers cet après-midi se sont bien passés. En tout cas, je suis contente. Je vais bientôt faire un article sur l’atelier, d’ailleurs, car j’ai de nouvelles observations.

Mais je suis aussi riche d’un très beau sac, qu’Ezéchiel est gentiment allé me chercher alors que je lorgnais sur celui d’une collègue, rempli de spécialités strasbourgeoises pour ma famille et mes élèves car j’en avait parlé à Anne-France et qu’elle est allée me faire les courses… 🥰

Et contre toute attente le train est là, à l’heure, sans démineurs. 🤞🏼