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L’annualisation du temps de travail chez les enseignants

C’est un marronnier, l’annualisation du temps de travail chez les enseignants. Aujourd’hui en avalant mon déjeuner en vingt minutes, j’entendais les propos de messieurs aux élégantes cravates, à côté de moi. Ils vantaient les mérites de l’annualisation du temps de travail : ce serait mieux pour les élèves, on s’adapterait mieux aux besoins, et puis les enseignants, même s’il travaillent plus certaines périodes, ils ont de la marge et au final le temps global resterait le même.

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Mouimouimoui.

Sur le fond, je suis plutôt d’accord. Sur la forme, je compte. Ma décharge de formatrice ESPE, ma décharge de formatrice académique et mes rôles de référence décrochage et de réapprendre à lire sont annualisées. Cette semaine j’anime 33 heures de cours, plus une intervention en formation. Evidemment j’ai quand même des preps et des copies. La semaine dernière, c’était 27 heures devant des élèves, étudiants ou collègues, et beaucoup de déplacements et de rencontres avec des parents. Mais je ne vois pas une seule demi-journée de libre à l’horizon, excepté le weekend et certains mercredis. Je pars à 7h10, je rentre entre 17h30 et 19h.

Alors parfois, je fatigue et je ne vois pas cette annualisation-la comme une avancée. Même si c’est vrai, cela permet de mieux s’adapter aux besoins. Mais jamais on ne compense le temps de travail en plus sur les périodes chargées. Ou de façon vraiment insignifiante. En ce qui me concerne j’ai choisi d’assurer des missions annualisées. En ce moment j’en bave, mais je sais pourquoi : je fais ce que j’ai envie de faire, mon quotidien professionnel me passionne. Mais faut-il l’imposer à tous ?