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Mon cadeau pour les vacances

Hier, juste avant de partir du collège, j’ai reçu le colis que j’attendais avec impatience : quinze bouliers chinois. Je suis contente, car je vais pouvoir travailler leur utilisation pendant les vacances, et en plus j’ai tous nos loulous sous la main pour tester…

J’ai commencé ce soir au dîner. C’est intéressant, car nous n’avons pas les mêmes réflexes : quand l’un de nos enfants représente 37+28 en convertissant des unités en quinaires, mon mari, lui, se met directement en projet sur 40+25 pour ne pas être embêté à coincer dans sa représentation.

Demain, je creuse la question.

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L’explicite, c’est confus.

Sur les Cahiers Pédagogiques, Jean-Pierre Fournier proposait le 4 février dernier un article intitulé “Explicite… C’est pas clair !” Comme je travaille sur des formations sur le thème “enseigner de manière explicite”, le titre m’a attirée. Un dossier est à paraître bientôt, qui développera la question.

Selon Jean-Pierre Fournier, concerné de façon très vive par les effets délétères dearton11984-ec735 l’implicite vu son quotidien professionnel, l’explicite est une notion tentaculaire et mal définie : “Expliciter, pour certains, c’est soigneusement dé-tail-ler : « Je répète encore une fois ? » Pour d’autres, c’est annoncer la couleur (« On va parler de… »), les modalités (« On récapitulera tout cinq minutes avant la fin, revoyons la leçon d’hier »), l’objectif (« On va travailler sur cette photo de château en Écosse, c’est pour acquérir la forme interrogative ») et faire attention aux mots qu’on emploie. Aux références, surtout (…). Être explicite, c’est aussi faire le lien entre les différentes disciplines.

Sa vision à lui, c’est qu’ “être explicite, c’est aussi tenir un langage de vérité : ne pas entonner les rengaines officielles du type « Travaille-si-tu-veux-avoir-un-bon-métier-plus-tard » (réponse : « Mais alors pourquoi faire de la musique ? »), ne pas nier face aux parents la fonction sélective de l’école sans que ce soit pour autant un lamento ou un renoncement : par exemple, parler des codes du langage. Un peu de socio-linguistique (avec les élèves aussi) ne fait pas de mal. Dire, enfin, que nous vivons dans des lieux situés, et que savoir à quoi s’en tenir aide à s’y retrouver. Bref, ne pas refuser d’appeler un chat un chat“.

J’avoue ne pas avoir les idées plus claires après cette lecture, et ce serait même le contraire. Ce qu’écrit Jean-Pierre Fournier m’intéresse et me questionne, mais mon explicite à moi se situe plus dans le cadre de l’enseignement et moins dans le champ politique. Je partage tout à fait ses objectifs de clarté et de sincérité envers élèves et familles, mais je suis plus en recherche de l’explicite dans l’enseignement : pour l’aspect philosophique et déontologique, je suis plus au clair, je crois. Jean-Pierre Fournier conclut : “l’objectif, pour les élèves, est d’être le plus possible en maîtrise de leur scolarité. C’est une double nécessité. Savoir pourquoi on est là, ce qu’on y fait, c’est devenir peu à peu un citoyen du savoir et non un simple sujet obéissant (ou pas !) à ses parents et aux profs. Et d’ailleurs, ça marche mieux quand on sait ce que l’on fait. Là aussi, démocratie et efficacité vont de pair“. Cette conclusion montre bien en effet les multiples sens et domaines d’application de l’explicite : entre l’enseignement explicite comme courant (éducation directe), enseigner de manière explicite et ce que propose monsieur Fournier ici, je crois qu’on manque de mots.

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