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Digit pour faire des maths

En fin de journée, avec les élèves que j’avais eus avec moi pendant quatre heures déjà, j’ai dégoupillé le digit. C’est un très chouette petit jeu. Il coûte dans les 10€ et est vraiment utile au développement des compétences de repérage, des mots de la géométrie et de la compréhension de ce qu’est une figure. Et dans le développement du raisonnement.

Comment on joue

Le principe est simple : on distribue des cartes à chaque joueur, on forme une pioche avec les cartes restantes et on retourne la première carte de ladite pioche. On reproduit le modèle avec les petits bâtons fournis dans la boîte, ou alors, si on a perdu les bâtons au fil des années, on utilise des bâtons d’esquimau…

Pour jouer une carte, il faut n’avoir à déplacer qu’un seul bâton pour former une représentation matérielle du dessin de la carte. Sinon, on pioche et c’est au joueur suivant. Le gagnant est celui qui se débarrasse de ses cartes le plus rapidement.

Pourquoi je trouve ce jeu pédagogique

  • Il faut réussir à se repérer, trouver des correspondances avec les dessins des cartes, établir une correspondance entre les bâtons sur la table et les traits représentés sur la carte ;
  • On est amenés à parler les mots de la géométrie, car sinon on ne se comprend pas : “regarde cette carte, il y a deux angles droits, cherche-les sur la table, ils sont là”, “Tu veux deux couples de bâtons parallèles. Est-ce possible ici ?” ;
  • Mes élèves ont été obligés de faire des essais, de tester, de réguler. Ils et elles ont, la plupart du temps, à leur tour, commencé par éliminer les cartes qui comportaient des dessins manifestement impossibles à atteindre. Ensuite ils ont considéré ceux qui restaient, parfois en expérimentant, et en se corrigeant le cas échéant ;
  • Plus que tout, ce que je trouve trèèès utile avec ce jeu, c’est que les élèves doivent comprendre que la position de la figure importe peu, mais que ce qui compte ce sont ses caractéristiques. Et ça, c’est en fait ce qui mène à comprendre ce qu’est une figure, ce qui fait qu’elle est ce qu’elle est : un ensemble de relations entre des objets mathématiques. Parfois il a fallu tourner et retourner la carte pour que les élèves y voient quelque chose, et qu’ils lâchent les repères déictiques.

J’ai pu évaluer des compétences en observant les élèves jouer, et les aider dans la verbalisation et l’appui sur une méthode. Parce que bon, jouer, c’est sérieux !

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