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Les troubles visuo-spatiaux, leur impact sur les apprentissages

Pour les vacances, j’avais emprunté pas mal de bouquins à l’INSPE. J’arrive au bout de mes lectures ; c’est le moment de vous parler de ce qui m’a plu.

Voici un premier ouvrage, très accessible et efficace :

Ecrit par Michèle Mazeau, médecin de rééducation MPR, spécialisée dans le suivi des troubles neurodéveloppementaux (en particulier les troubles dys), ce petit livre édité chez Tom Pousse coûte 10€. J’avais emprunté son livre après l’avoir entendue en conférence.

Les troubles visuo-spatiaux ont un impact important dans de nombreuses activités de la vie quotidienne et des apprentissages scolaires : ils ont des conséquences sur les déplacements, le graphisme, le calcul, la géométrie, la géographie, la lecture, l’orthographe, la copie, les tableaux, schémas et graphiques, la construction, le bricolage, l’utilisation d’outils. Lorsqu’on a un trouble visuo-spatial, on explore différemment l’espace, on peut évaluer différemment les positions et l’orientation de ce qui nous entoure. Observer une personne atteinte de ces troubles est assez impressionnant. Par exemple, un élève dyspraxique peut agir d’une façon vraiment troublante pour qui ne connaît pas son trouble et les obstacles qui s’élèvent devant elle ou lui. Rien que pour utiliser un crayon ou une règle, il faut savoir où il se situe par rapport à soi, comment est orienté cet objet, comment l’attraper, comment l’utiliser efficacement (crayon ou règle ne se tient pas de la même façon au moment de son utilisation).

L’ouvrage est court, centré sur l’essentiel mais sans être trop simplifié. Il s’adresse aux enseignants, aux parents et aux professionnels de soin.

Un passage m’a particulièrement intéressée : il s’agit de la façon dont on accède à l’orthographe lexicale des mots. Si j’ai bien tout compris, lorsque nous lisons, nos yeux ne suivent pas linéairement ce qu’ils ont à lire. Ils font des micro-sauts permanents, tellement vite que nous n’en avons pas conscience. Ce sont des “saccades”. Et après les saccades, notre oeil se fixe sur un point pour transmettre au cerveau, qui s’occupe d’associer phonétique, sens et particularités orthographiques. Selon l’âge, les saccades sont plus ou moins fréquentes. On comprend bien qu’avec un trouble visuo-spatial, tout se complique…

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Un dépliant pour les stages d’observation professionnelle

Les élèves de 4e et de 3e du dispositif ULIS que je coordonne vont plusieurs fois en stage pendant l’année scolaire. L’enjeu des de taille : il faut qu’ils construisent leur projet et se l’approprient.

Être coordo ULIS, c’est aussi être personne ressource :

J’ai de la chance : dans mon établissement, les équipes et les partenaires sont vraiment top et m’ont déjà permis de m’engager dans tous les axes. Mais il y a un domaine qui pêche : le suivi des stages. J’ai du mal à entrer en contact avec les professionnels qui accueillent les élèves. J’ai déjà du mal à entrer en contact avec eux pendant et à l’issue du stage, mais avant le stage, je n’ai pas encore réussi. Or, je voudrais créer du lien, et les informer sur les spécificités de la personne qu’ils accueillent.

Alors j’ai construit un dépliant que l’élève leur amène au moment de la préconvention, ou bien que je leur amènerai moi-même si cela est possible :

Le recto plié :

Le verso plié :

L’intérieur :

Je ne vous dépose pas tout de suite le document car je vais sans doute trouver des boulettes ou de meilleures formulations. Ensuite, je le partagerai.

J’espère que je vais créer le lien nécessaire. Je pense que tout le monde a à y gagner.