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Bon prof, mauvais prof ?

Un article du Café Pédagogique aborde la question de l’ “effet-maître”.

L’effet-Maitre, ou effet-professeur, désigne l’influence d’un enseignant donné sur la réussite de ses élèves. On ne se place alors pas seulement dans l’optique de telle ou telle méthode, telle ou telle progression, mais dans une optique plus générale, plus personnelle, liée à toutes les façon d’enseigner et d’être en classe du professeur.

La question est de savoir si cette effet-maître existe, pour commencer? Or différentes études, dont une étude d’ampleur internationale récente (le document est en anglais) se sont penchées sur la question .

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La question à peine cachée, c’est la question du mérite. Le sujet est donc épineux. Et les critères discutés dans la communauté scientifique ; B Suchaut, membre du Conseil scientifique, dit :  ” l’efficacité de l’acte pédagogique (est) en partie liée au contexte d’enseignement, c’est-à-dire à la classe et aux élèves qui la composent. Pour le métier d’enseignant, la définition même du concept de mérite ne va pas donc de soi et nécessiterait de mobiliser des indicateurs nombreux pour l’appréhender dans son ensemble“.

Cependant, cette question de l’effet-maître est intéressante pour les contenus de formation continue : si on savait quels leviers sont efficaces, on pourrait transmettre l’information et former en ce sens.

L’étude publiée actuellement met en avant que le niveau de formation initial, la formation professionnelle des enseignants (à l’entrée dans le métier, en particulier) et l’augmentation de la rémunération, qui permet “d’avoir de meilleurs candidats pour le métier d’enseignant et de garder des professeurs expérimentés : augmenter de 1% la paye augmente de 3% les résultats des élèves.

Bonne nouvelle, donc : “l’étude montre que des politiques globales concernant les conditions d’exercice du métier d’enseignant ont un impact sur l’efficacité du système éducatif. Elle nous sort donc des calculs visant à sélectionner les “bons” profs et punir les “mauvais” “.