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Zylinderanamorphosen

Aujourd’hui, c’était anamorphoses cylindriques au lycée français de Munich. les élèves ont été top, ils et elles sont galopé dans l’activité avec un entrain revigorant. Bravo, et merci à leur enseignante !

Quelques élèves n’ont pas fini, et j’espère qu’ils m’enverront une photo de leur réalisation.

Le collègue formateur qui était aussi présent a eu une observation intéressante : selon lui, la créativité face à la tâche demandée (imaginer un dessin), le fait de réussir à se lancer pour le poser dans la grille de base et le niveau en résolution de problèmes sont liés. C’est assez logique en fait : en résolution de problèmes, ont doit aussi se lancer, émettre des conjectures, s’aventurer dans des directions qui peut-être ne donneront rien. Et David Bessis le dit et l’écrit bien : les mathématiques sont la science de l’magination.

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Et l’affichage qui va avec !

Des élèves du dispositif ULIS avaient préparé le texte à afficher et l’avaient tapé ; il ne me restait plus qu’à insérer les photos et à remettre en page, et voiààààà ! C’est-y pas beau ??? Siii, youpiii !

Dans deux semaines nous installerons cérémonieusement ces affichages. Je pense donner à cet événement un petit aspect de vernissage, avec jus de pommes et chouquettes. Comme ça nous réfléchirons à comment peut bien s’orthographier le mot vernissage, et pourquoi il est ainsi construit.

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Ce matin, ma fille et moi sommes allées au collège pour peaufiner l’anamorphose que les élèves du dispositif ULIS, aidés par des élèves de 6e et 5e SEGPA, ont élaborée. Il ne restait que du peaufinage de précision et du nettoyage. Nous avons bien travaillé ! Allez, je vous montre ?

Pour terminer tout bien comme il faut, il a encore fallu faire un peu le clown…

Mais voilà le résultat :

Ce n’est pas hyper parfait, mais c’est vraiment bien. Il faut encore gommer les traits de crayon au plafond, et les élèves du dispositif ULIS pourront être bien fiers d’eux et d’elles !!! Moi, je le suis !

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Faire produire de l’écrit, pour tous et toutes

Les élèves du dispositif ULIS que je coordonne sont de plus en plus forts en production d’écrits. Elles et eux qui n’osaient pas écrire une ligne, qui se cachaient derrière un supposé manque d’imagination, qui avaient si peur de faire des fautes, les voilà qui m’écrivent des pages entières.

Alors oui, des fautes, il y en a. Des fautes d’ordre phonologique, orthographique, syntaxique. Mais les écrits se développent, s’allongent, s’enrichissent, et au travers de ces mots parfois difficilement tracés, souvent au séquençage alternatif, des voix s’expriment, des capacités de créativité prennent de l’ampleur, et la confiance en soi grandit.

Lorsque je vais revenir de formation, nous allons retravailler ces textes. Chaque auteur(e) va, à partir de ma retranscription (car c’est souvent difficile à lire pour les élèves eux-mêmes), corriger pour écrire d’une façon acceptable au regard de l’oral, s’interroger sur la syntaxe, faire des recherches sur l’orthographe, et, pour tous et toutes, travailler la ponctuation.

L’année prochaine ces textes seront regroupés dans un livre dit in est le héros. Ca va être chouette, très chouette.

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Pour finir le weekend : un rayon de soleil

Nous avons travaillé, la semaine dernière, sur un événement historique et un débat philo. C’était un grand classique, mais épineux pour beaucoup de mes élèves : l’argent fait-il le bonheur ?

Pour les aider à se repérer dans leur propre pensée, à développer leurs arguments, je leur ai donné deux documents à remplir, et nous en avons parlé. Après mes deux dernières semaines de formation, nous y reviendrons toutes et tous ensemble. Mais ce soir, en faisant mon cartable pour demain, je n’ai pas résisté à regarder des productions : les élèves me manquent déjà. Et voici ce sur quoi je suis tombée, qui m’a donné espoir :

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Faire pousser des fleurs dans le désert

Hier, c’était l’oral de stage de Théo. J’ai parlé de Théo, ici.

Théo est un élève de 3e, qui bénéficie du dispositif ULIS. Il est très peu verbal : il parle avec parcimonie et très, très bas. Il chuchote, en fait. Parler est douloureux, pour lui, et vecteur d’anxiété. Il bénéficie du dispositif ULIS parce qu’il est en situation de handicap ; réussir à faire sortir ses mots, à poser sa parole, à libérer sa voix constituent un de ses champs de difficultés, mais il y en a d’autres.

L’article

La semaine dernière, Théo avait parlé pendant 3 minutes et 18 secondes. Depuis, tous les jours, j’ai continué de proposer un entraînement à Théo. Jeudi, Théo a parlé pendant 4 minutes 30 devant un de ses camarades et moi, et a répondu à des questions. Il ne se sentait même pas stressé. Il me l’a dit. Et il s’interrogeait sur ce qu’il allait porter, ce qui montrait qu’il était concerné, qu’il s’impliquait, lui, personnellement. Cela devenait enfin son projet.

Hier, c’était le grand jour. Je pense que nous étions tous les deux stressés (mais pour Théo c’était sans aucun doute plus douloureux, c’était de la peur plus que du stress), et que nous nous savions tous les deux évalués sur quelque chose d’important. Les chefs avaient accepté que je sois présente, comme soutien silencieux mais indéfectible, que l’épreuve se déroule dans la salle du dispositif ULIS, car Théo m’avait dit le souhaiter (c’est un lieu qui le rassure). Je craignais que Théo se défile. Il avait tellement peur, c’était tellement difficile pour lui. Mais Théo est arrivé, bien en avance. Théo m’a dit : “le papier que tu m’as écrit, je l’ai relu. Je l’ai relu 5 fois ce matin et 5 fois ce midi.” J’ai exprimé ma satisfaction que Théo agisse et travaille, et j’ai redit à Théo que je savais maintenant ce dont il est capable, que j’avais vu, entendu, et que même s’il ne réussissait pas aujourd’hui, cela ne changeait rien à cela. J’ai eu le temps de le rassurer encore, de l’encourager beaucoup, l’AESH a fait de même, et le collègue évaluateur est arrivé et a tout de suite eu un ton juste, simple, exigeant, bienveillant.

Théo s’est lancé. Il a parlé 4 minutes et 6 secondes. Il a pensé à tout. Il a même improvisé une nouveauté à partir d’un visuel du diapo projeté. Il a juste oublié de donner le plan, mais au vu de sa performance, ce n’est vraiment pas grand chose : ce n’était pas ce qui le mettait en difficulté. Il a parlé d’une voix plus audible que jamais auparavant. Ensuite, mon collègue lui a posé des questions et il a répondu. il avait retenu beaucoup de choses. Plus que ce que j’avais perçu.

Il y a eu des moments difficiles, et alors Théo plongeait son regard dans le mien. Il ne demandait rien, je crois. Il cherchait sans doute juste une assurance que rien ne changeait, que j’étais là. Je suis restée tranquille, sans gigoter (ce qui est difficile pour moi), à essayer de conserver un sourire monalisesque.

Quand Théo a terminé, mon collègue l’a félicité, à la hauteur de son exploit. Il l’a encouragé dans son projet professionnel, a loué ses progrès, et nous l’avons libéré. Je lui ai dit, en le raccompagnant, comme il pouvait, comme il devait être fier de lui. Plus tard, j’ai envoyé un message à sa famille, pour redire tout cela. La réponse m’a montré que sa famille était fière également.

En revenant dans la salle du dispositif, et après les deux autres oraux que nous devions faire passer, mon collègue m’a dit : “Je l’ai depuis quatre ans, Théo. Je n’ai jamais entendu le son de sa voix. En plus, je dois représenter à peu près tout ce qu’il n’aime pas. Et là, il a fait son oral, il a réussi, et c’était vraiment bien. J’imagine même pas le nombre d’heures que tu as dû passer pour l’amener là. Ton boulot en fait, c’est faire pousser des fleurs dans le désert. Franchement, chapeau”.

Déjà que j’avais dû retenir mes émotions avant, là, c’était coton. Mais bon, j’ai des apparences à préserver, alors au lieu de fondre en larmes, je nous ai préparé un petit café et j’ai sorti le chocolat. On a papoté.

Maintenant, il faut préparer la suite pour Théo. parce que cette étape franchie c’est super, mais c’est un projet de vie qu’il y a, à réaliser.

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Ma journée

Réaménager les placards avec Laura pour rendre les outils plus accessibles aux élèves, les voir apprendre à peindre avec l’agent bricolo du collège, admirer le point-d’interrogation-anamorphose-2 maintenant plus que naissant, regarder le poisson-anamorphose-4 prendre forme au stade pointilliste, se réjouir avec ma collègue Aurélie de la collaboration constructive de nos élèves et de leur autonomie (alors qu’ils nous ont mis la misère une semaine plus tôt), pouvoir laisser R, W et M avec un rouleau plein de peinture et revenir sans qu’il n’y ait eu aucun souci, faire faire une longue production d’écrit à un élève parce que c’est pour le rétablissement de sa maman qu’il écrit, corriger une évaluation sur le séquençage des phrases réussie par tout le monde, même les non lecteurs de début d’année, constater que le “si” et “pas” passent si naturellement en programmation, m’amuser de l’enthousiasme des élèves devant les nouveaux personnages découpés avec soin hier, me mettre en projet avec ma super prof doc pour faire travailler aux élèves des dépêches AFP, et puis aller à un rendez-vous d’une association d’accès à l’emploi pour ma fille et entendre un discours tellement encourageant, réconfortant, concret et réaliste… Tout n’est pas rose : je suis inquiète pour un autre élève, frustrée qu’un troisième ne s’empare pas des aides que je mets à sa disposition pour construire la suite et son projet de vie, déçue de ne pas avoir mieux animé une de mes séances de l’après-midi, j’ai perdu un long moment mon téléphone, puis mes clefs, et puis évidemment j’ai aussi peint le point d’interrogation et j’ai un côté schtroumpf, ce soir (la peinture est bleue).

J’aime mes journées. Même quand elles se terminent avec du bleu au bas de la jupe, même quand il reste des soucis, on avance, on progresse tous ensemble.

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Télé chouette, la télé qu’elle est chouette

J’ai presque terminé de monter le reportage télévisé des trois élèves qui ont choisi ce média pour clore leur Classe-Investigation. Il me reste à ajouter un audio qui. n’est pas passé, et ce sera terminé. Ces trois élèves ont bien travaillé et j’espère que le résultat leur plaira !

Les élèves de 4e avaient terminé la veille leur chouette, qui a donné son nom à la chaîne télévisée.

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Un reportage radio pour la semaine de la presse

Un premier groupe d’élèves a travaillé aujourd’hui sur la synthèse de l’activité Classe investigation que nous avions menée en janvier. Il a fallu réactiver, mais les élèves ont ensuite été très efficaces. Ceux-là ont choisi le reportage radio et ont très bien travaillé :

Ce weekend, je monterai le reportage télévisé d’un autre groupe…

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Pourtant, ils ont des ailes aussi

Appelons-le Théo. Théo est un élève de 3e, qui bénéficie du dispositif ULIS. Il est très peu verbal : il parle avec parcimonie et très, très bas. Il chuchote, en fait. Parler est douloureux, pour lui, et vecteur d’anxiété. Il bénéficie du dispositif ULIS parce qu’il est en situation de handicap ; réussir à faire sortir ses mots, à poser sa parole, à libérer sa voix constituent un de ses champs de difficultés, mais il y en a d’autres.

Comme il est en 3e, Théo doit passer des oraux. Il y aura l’oral de CFG, mais avant cela il y a l’oral de stage. La semaine prochaine, Théo doit parler pendant 5 minutes à un jury.

5 minutes, on me dit que c’est “super court”, que “vraiment c’est pas grand chose”, que “si Théo n’est pas capable de parler 5 minutes sur un sujet qu’il connaît, qu’est-ce qu’il va devenir ?” Alors si, c’est grand chose. Si on se met à la place de Théo, c’est énorme. C’est même violent. Mais nous avons décidé, au collège, d’essayer quand même. Si Théo ne parvient pas à s’exprimer, nous l’aiderons de notre mieux à encaisser la déception. Mais s’il y parvient, il aura accompli quelque chose d’extraordinaire, réussi à dépasser les limites qu’il se pense. Et puis en effet, que va devenir Théo s’il ne parvient pas du tout à s’exprimer ? Il n’a pas accès aux signes, recourt aux pictos, mais c’est vraiment limitant pour vivre en société. En tant que coordo ULIS, mon but est que Théo ait les moyens de vivre sa vie d’adulte paisiblement et de façon autonome. Alors depuis des mois, on bosse. Plus ou moins dans le vide, en apparence.

J’ai essayé de nombreuses entrées et j’ai échoué. Je me suis dit : pas grave, si tu ne peux pas rentrer par la porte, essaie les fenêtres ; si tu ne peux pas rentrer par les fenêtres, essaie la cheminée… Mais pas moyen de mettre Théo en activité, car pas moyen de le mettre en projet face à l’épreuve qui l’attend. Et puis peut-être, tout récemment, à deux semaines de ce fichu oral, j’ai réussi à trouver un trou de souris. Peut-être. Finalement, c’est une longue construction qui pourrait lui donner accès à ces 5 minutes.

D’abord, j’ai échangé avec Théo tous les jours, à chaque heure où je le voyais dans le dispositif. Cela semble élémentaire, mais j’ai aussi dans le dispositif des élèves qui prennent de la place, disons. Et lui, non. Il serait aisé de lui donner les consignes, de venir vérifier où il en est, de valider ou de l’aider à surmonter une difficulté, et voilà. Mais lui parler vraiment, c’est plus compliqué : il faut y veiller. Lui parler, c’est le solliciter sur quelque chose qui l’amène à me répondre, en s’impliquant personnellement : faire un choix dans le livre dont on est le héros, me parler de son weekend, m’expliquer quelque chose, n’importe quoi, sur sa journée, l’exercice en cours, une difficulté. En décembre, Théo est venu me demander de lui-même un sapin de Noël pour le dispositif, parce que cela le fait “rêver”, les sapins de Noël. C’était la première fois qu’il exprimait un voeu sans que je le sollicite. Cela m’a marquée. Et j’ai ramené un sapin. Et puis au fil du temps il m’a davantage parlé.

Ensuite, j’ai lancé le projet potager. J’ai attendu un créneau où j’avais peu d’élèves, mais où Théo était là : parmi toutes les idées que j’ai pu lui soumettre, ce qui est en lien avec la nature semble plaire authentiquement à Théo. Là, dans notre futur potager, je l’ai vu, pour la première fois, être autonome dans une activité, sur une heure entière. Il n’a trouvé ça ni ennuyeux, ni fatigant, et il a même pu montrer à ses camarades, par les gestes, comment faire. je ne suis servie de cette expérience pour échanger ensuite : qu’avait-il ressenti ? Qu’est-ce qui lui a plu ? Ce serait chouette de pouvoir continuer dans cette voie, pourrait-il y penser, comme une pensée réconfortante et motivante, quand il est en difficulté au collège ? J’ai essayé de l’aider à créer une image mentale à reconvoquer quand c’est dur.

Hier, Théo est venu s’assoir à côté de moi et m’a chuchoté sa peur, son stress, son anxiété en fait, face à l’oral. Alors nous avons vraiment discuté : oui, ça fait peur, c’est normal. Oui, c’est énorme pour lui, alors s’il y parvient, ce sera magnifique. Et si’l n’y parvient pas, cela ne changera rien à qui il est. Théo m’a demandé, tout bas : “mais toi tu seras déçue ?” Difficile question. Je lui ai répondu que je serais déçue pour lui, parce qu’il fait des efforts pour réussir et que c’est important pour lui, mais que je le considèrerai toujours de la même façon, qu’il sera toujours le bienvenu pour travailler dans le dispositif. Ce serait plus simple que ça marche, pour l’avenir. Mais nous faisons tous ce que nous pouvons, voilà.” Et Théo a fait son essai. Il a fallu encore des impulsions de ma part, car il ne se donne pas le droit de commencer à parler sans mon signal, bien que je lui aie expliqué que quand on change de diapo on se remet à parler, mais tout de même, il a parlé pendant 3 minutes et 18 secondes.

C’est la toute première fois que cela arrive.

Pfiou.

Il nous reste 10 jours pour rendre tout ceci possible “en vrai”, et le plus facile possible pour Théo. Alors nous avons enregistré des exemples de ce qu’il peut dire, et il va l’écouter une fois par jour. Je lui ai écrit le verbatim, et il doit le lire à sa maman, à “haute” voix, une fois par jour aussi. Nous avons programmé des alarmes sur son téléphone pour qu’il y pense. J’ai écrit à toute la famille, pour que tout le monde l’aide à réactiver.

Comme le diapo que j’avais bien trop contribué à construire commençait à lui appartenir, nous avons repris chaque diapo, changé les mots, choisi ses images, défini le thème qu’il trouve joli. Théo, il aime vraiment la nature. Alors nous avons pris un thème adapté. C’est son diapo, cette fois.

Et puis, en partant, Théo m’a dit une fois de plus “Moi l’année prochaine je veux rester avec vous”. Mais ce n’est pas possible, et pas souhaitable : même si l’avenir effraie Théo, cet avenir n’est pas au collège, ni avec moi. C’est bien pour ça que même si cela lui coûte, il faut affronter cet oral. Vivre, c’est grandir, c’est s’envoler. Mais pour certains c’est vraiment moins facile que pour d’autres. Pourtant, ils ont des ailes aussi.

Je ne sais pas ce qui se passera vendredi. Le jury est prévenu, un des aménagements m’autorise à être là (pas pour parler à la place de Théo, mais pour le soutenir), il passera l’oral dans la salle du dispositif “parce qu’elle fait moins peur”. Si Théo réussit, le CFG est à portée de voix. Et sinon, nous nous remettrons à la tâche pour mettre toutes les chances de notre côté.

C’est intense, comme boulot, je vous assure. Trouver la bonne distance demande de beaucoup, beaucoup réfléchir.

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Question mark on the wall

Ce matin, nous avons bien avancé nos anamorphoses : les élèves ont dessiné le point d’exclamation et l’ont presque entièrement scotché, et le point d’interrogation a bien avancé. Nous avons hâte de finir cette étape pour vérifier que tout va bien dans nos tracés et que nous pouvons passer à l’étape de remplissage au feutre… Mais tout ceci a l’air bien parti.

C’est vraiment chouette que le chefs et l’intendant nous aient laissés dessiner sur les murs : pas besoin de coller des bâches, et l’oeuvre des élèves sera définitive !

Le titre de l’article est une référence à la chanson d’OK Go Wrinting’s on the wall, dont le clip illustre avec vigueur les anamorphoses.