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De retour au bistrot des sixièmes

Rien de nouveau dans cet article, juste un rappel d’une activité qui fonctionne vraiment bien et que j’ai menée aujourd’hui avec mes élèves de sixième : le bistrot des sixièmes. Voici donc un plan de séance détaillé et efficace, testé et approuvé, et que j’adore animer.

  • Nous nous retrouvons en salle info. Les élèves s’installent aux tables au milieu de la salle, sans ordi. Je leur explique pourquoi nous sommes là : nous allons faire des maths au travers d’un tableur, un logiciel que nous allons découvrir ensemble. Le but est de découvrir ce type de logiciel, quels avantages il présente, et de retenir le vocabulaire associé et quelques premières règles d’utilisation.
  • Je distribue les deux documents ci-dessous :

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Les élèves ont pour consigne d’étudier quelques minutes les deux documents, silencieusement, pour ensuite pouvoir les décrire et expliquer aux autres quelles informations on trouve dedans.

  • Après cette réflexion silencieuse, les élèves sont comme des puces sauteuses sur leur chaise : ils trouvent ça très rigolo et ils veulent tous raconter. Alors ils racontent : il y a un menu, le menu d’un restaurant que nous imaginons tenir ensemble, et les mets proposés sont des mets mathématiques. Des élèves lisent à voix haute et à chaque fois je demande à l’élève qui lit quel mets il choisirait. Nous commentons ensuite le deuxième document : les élèves expliquent le E, le P, le D et les lettres et les nombres qui apparaissent. Ils trouvent ça “super” : l’idée du restaurant leur plaît beaucoup et ils ont l’impression de mener l’enquête.
  • Je leur pose quelques questions : combien de personnes mangent à la table 3 ? Cinq ? Pourquoi ? Est-on sûr ? Pourquoi n’y a-t-il que deux éléments écrits sous le D ? Pourquoi ne pas avoir tout écrit ? Quelle va être la question que je vais leur poser ? Ils trouvent tout ça.
  • Alors zou, les élèves calculent la note en écrivant les calculs sur leur cahier d’exercices, selon la méthode qu’ils préfèrent. Ça prend un peu de temps.
  • J’annonce que je veux qu’on m’explique les démarches suivies, mais que je ne veux pas entendre le résultat, qui m’importe peu pour le moment. Les élèves proposent différentes méthodes : calculer séparément entrées, plats et desserts et tout additionner, calculer tout en posant et en explicitant tous les termes, calculer en ligne ou en colonne en proposant des multiplications par l’effectif du mets concerné… C’est très instructif pour moi, car cela me donne vraiment une idée de la façon dont les élèves envisagent le sens des opérations : certains effectuent 6+6 et n’arrivent pas du tout à dire qu’ils auraient pu écrire 2×6, par exemple.
  • Une fois que toutes les démarches ont été présentées et les erreurs expliquées, je projette ma feuille de classeur :

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J’introduis le vocabulaire : tableur, feuille (avec la référence au tableau à double entrée), cellule, adresse, cellules contenant du texte, cellule contenant des données, et j’annonce qu’il va y avoir un autre type de cellules : les cellules contenant des formules.

Les élèves me donnent l’adresse de cellules dont je désigne le contenu, ou le contenu de cellules dont je désigne l’adresse.

  • Je demande comment compléter la cellule en surveillance, la cellule D3. Les élèves me proposent 12 ou 6×2. Je marque leurs propositions, et je leur explique que je voudrais ne pas calculer moi-même, et en plus pouvoir utiliser la même feuille avec d’autres tables, et que tout se calcule tout seul. Je demande quelle opération on doit faire (une multiplication), quelles sont les adresses de cellules sont en jeu (B3 et C3), et les élèves me proposent B3*C3 (l’astérisque, c’est moi qui leur donne). Comme ça n’affiche pas le résultat, j’explique que tel quel c’est du texte, et que pour faire comprendre au tableur qu’il faut calculer, que c’est une formule que je rentre, je dois écrire “=”. Et là, c’est magique et j’entends ouaaaaah.
  • Je modifie un effectif, un prix, et les élèves constatent que les calculs s’actualisent : la fille de calcul est “dynamique” : les résultats bougent si les données changent.
  • Nous complétons la cellule du total : pour cette fois, nous tapons toute la somme, explicitement. La prochaine fois, nous découvrirons la fonction SOMME.
  • Les élèves passent sur ordi (il reste 20 minutes, en gros, ce qui suffit). Ils reproduisent la feuille de calcul et complètent les formules. Sur 25 élèves aujourd’hui, trois ont rempli la colonne D en tapant les résultats, dans un premier temps, avant de corriger à ma demande, et les autres ont rentré les formules du premier coup. Le temps d’exécution a été très variable, mais j’ai des activités pour ceux qui ont fini en avance. Et pour ceux qui ont envie d’aller plus loin, j’explique le copier-glisser, j’efface leurs formules et ils utilisent le copier-glisser pour compléter la feuille.
  • En fin de séance, je demande aux élèves de résumer ce qu’ils ont appris quelles questions je pourrais leur poser, en évaluation papier, pour vérifier que ce que je pense important a été compris et retenu.

Pendant cette séance, les élèves sont heureux. C’est drôle comme elle fonctionne toujours bien, comme nous passons un très bon moment. Ils sont véritablement actifs, cherchent à comprendre, et le support avec le bistrot qu’on tient ensemble aide, même si cela paraît curieux.

Et le tout tient en une heure, avec un gestion de classe active mais qui laisse la parole à chacun.

Demain, on découvre Scratch. Zou.