3 November 2018 – Pierre Carrée

J’avais présenté ici nos premières idées, avec ma collègue prof-doc, pour animer une séance sur la classification des documentaires en lien avec les maths (la gestion de données et une réactivation des décimaux). Voici où nous en sommes, et c’est la version finale (sauf ajustements de dernière minute) car la séance est mardi. Nous avons procédé à des ajustements et même des modifications importantes, pour être sûres de servir notre propos. Par la suite, nous reviendrons sur des prolongements. Le timing est à indicatif, et à la louche.

Plan de séance

Introduction (5 min)

Présentation de la séance : collaboration maths-doc, objectif (travailler sur des livres documentaires, puisque jusqu’ici les fictions ont été travaillées)
Qu’est-ce qu’une fiction ? Par opposition, qu’est-ce qu’un documentaire ?
La cote : comment ça marchait pour les fictions ? Hé bin ce n’est pas pareil pour les documentaires.

Gestion de données (15 min)

Distribution des documents suivants :

On réactive le côté maths avec la gestion de données : tableau à double entrée, ligne, colonne, case, on prend des exemples pour s’assurer que chaque élève sait le lire.
Les élèves doivent compléter en faisant les correspondances nécessaires. Nous circulons pour vérifier.
Quelle représentation préfères-tu ? Pourquoi ? A l’oral, avantages et inconvénients de chaque représentation
Comment fonctionne cette classification ? Idéalement, nous espérons qu’émerge spontanément que le chiffre des centaines et le chiffre des dizaines ont une signification
Petit point culture sur Melvil Dewey, bibliothécaire qui a inventé cette classification au XIXe siècle.

Classification décimale (15 min)

Pourquoi à votre avis elle s’appelle classification décimale ?
Présenter un livre dont la cote est du type 599.1 et leur demander ce que représente cette numérotation pour eux. On parlera de la virgule et du point (les notations sont retravaillées plus tard, avec par exemple Stévin)
Présenter des livres dont la cote est entière ou décimale et leur demander d’expliquer ; le but est que les élèves comprennent que le chiffre des unités spécifie le thème, et que le chiffre des dixièmes puis celui des centièmes permet d’affiner encore le sujet : plus on a de chiffres, plus la classification est complète et précise
Si cela se présente bien, petite référence à la troncature et aux arrondis

Ordre dans les décimaux (10 min)

On donne des livres aux élèves et on leur demande de les ranger comme sur un rayonnage en cinq minutes maxi.
Cela nous amène à l’ordre et la comparaison de décimaux (avec le glisse-nombres)

Évaluation bilan (5 min)

C’est le titre d’une bande dessinée que j’ai achetée pour ma bibliothèque de classe. Elle shopping est publiée à l’école des loisirs, et son auteur est Olivier Melano. Je pense qu’elle va intéresser mes élèves.

Le récit se situe en 1792, quelque part entre Dunkerque et Rodez. L’astronome Jean-Baptiste Délabre est là, avec pour mission de mesurer la circonférence de la Terre, pour définir un nouvelle unité de mesure, commune à tout le territoire : le mètre. Alors Délabre triangule le long du méridien qu’il parcourt avec son équipage.

Pour rendre l’histoire plus romanesque, le lecteur suit aussi trois enfants, dont un, Joseph, va voir sa vie transformée par la rencontre avec Delambre. Ces personnages permettront sans doute aux jeunes lecteurs de bien accrocher à la lecture.

A la fin de la BD, quelques pages proposent des précisions sur l’histoire des mesures, Delambre, Méchain. Ces pages sont bien faites, les informations claires et bien choisies. L’album permettra d’évoquer différemment l’histoire du mètre, mais aussi de mettre en valeur l’épopée qu’a été cette entreprise. Il pourrait aussi être utilisé pour aborder le thème de la rumeur avec les enfants.