L’année prochaine, je ne serai plus formatrice. J’ai pris ma décision sur les dernières semaines. Aujourd’hui, c’est officiel.
J’ai adoré former.
J’ai aimé ces rencontres, co-animer, travailler en équipe, l’intercatégorialité, former des profs, des formateurs, des professeurs des écoles, des copains, des grognons, des étudiants, des jeunes profs, des assistants d’éducation…
J’ai aimé apprendre, me transformer, lire, lire, lire, aller plus loin, toujours, échanger, débattre, changer d’avis, découvrir, écouter des conférences, suivre des séminaires.
J’ai aimé élaborer des dispositifs, inventer, architecturer.
J’ai aimé l’adrénaline, les réflexions post-formation, la tension parfois, le bonheur de se sentir utile.
J’ai même aimé rouler, aller aux quatre coins de Normandie, partir dans d’autres académies, chanter à tue-tête dans la voiture en révisant mentalement mes dispositifs.
Tout ça, c’est grâce aux personnes qui m’ont fait confiance et donné des occasions. Ils ont misé sur moi, m’ont permis de me former encore et encore, et m’ont ouvert des portes.
Et j’ai décidé de retrouver en classe à 100%. J’ai bien un ou deux projets, évidemment, mais pour moi, hors institution. C’est simplement un rééquilibrage de vie. Tout va bien.
Je continue le blog, évidemment, ça n’a rien à voir. Et j’espère pouvoir continuer à aller dans les classes des collègues qui m’accueillent en école depuis deux ans : je cesse de former, pas de réfléchir ni d’échanger. Et pour enseigner mieux au collège, j’ai besoin de comprendre ce qui se joue, ce qui se passe avant. Mais ces moments seront pour le plaisir, seulement.
J’ai encore trop de choses à faire, il faut que je bouge.
PS : je termine aussi ce que j’ai commencé. Je ne pars pas en voleuse, je réoriente.