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Pour Dijon, nous sommes inscrites !

Les inscriptions pour les journées APMEP nationales 2019 à Dijon sont ouvertes ! Pour ma fille et moi, c’est fait ! Reste à sélectionner un hébergement, et tout sera réglé. J’ai vu pas mal de noms de copains dans la liste des animateurs, et je suppose que bien d’autres seront participants !

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Passages 3D pour piétons 3D

Dans l’agglomération de Rouen ont testés depuis quelque mois des passages pour piétons 3D (les passages, pas les piétons. Enfin les piétons aussi, mais eux sont naturellement 3D).

L’objectif est “de donner l’impression d’un relief sur la route pour inciter les automobilistes à lever le pied et rendre l’espace public plus propice aux mobilités douces. (…) Le but est de forcer l’automobiliste à s’interroger sur l’objet qu’il a en face de lui pour le faire ralentir et être plus vigilant au passage des piétons.

Pour le moment, l’expérimentation n’est pas concluante. Le président de la Métropole, Frédéric Sanchez, explique qu’« il faut améliorer la technique » car, sur place, « l’effet de volume n’est pas assez fort » et des éléments, dont le fond rouge, « perturbent l’effet 3D ».

C’est tout de même une idée rigolote. Dans certains endroits de la métropole, des étudiants et des élèves ont participé à peindre ces passages pour piétons.

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Le miracle du bac

Dans La Croix, un article du 5 juillet propose une analyse du marasme du bac de cette Unknown.jpgannée et un regard sur le pilotage de l’Education Nationale par l’ancien directeur général de l’enseignement scolaire, Alain Boissinot :

Alain Boissinot qualifie le fonctionnement du bac depuis des décennies de miracle : selon lui, l’examen est incroyablement fragile car déraisonnablement complexe. Il répond aux questions du journaliste quant à l’égalité de traitement des candidats :

Des problèmes d’égalité se posent à partir du moment où l’on fait appel au contrôle continu pour certains candidats et pas pour d’autres. Beaucoup s’interrogent aujourd’hui sur la valeur de ce baccalauréat 2019 mais c’est une question sans grande importance : on raisonne comme s’il s’agissait d’un concours, alors que le bac est devenu une attestation de fin d’études secondaires, certes nécessaire pour rejoindre l’enseignement supérieur mais sans effet sur l’orientation. Au bout du compte, personne ou presque ne sera lésé par la solution qu’a imaginée le ministère pour surmonter la crise. Je fais le pari que le taux de réussite, cette année, sera équivalent, voire meilleur que ceux des années précédentes.

Deux choses me gênent : le fait que le bac soit nécessaire pour rejoindre l’enseignement supérieur est tout de même d’une importance considérable (et d’ailleurs je le regrette, car des jeunes sont parfois bloqués alors qu’ils s’épanouiraient plus rapidement en poursuivant leur chemin), et le “ou presque” dont il me semble qu’on ne peut pas se satisfaire.

Dans la suite de l’interview, les organisations syndicales en prennent pour leur grade, et monsieur Boissinot apporte son soutien explicite à Jean-Michel Blanquer :

On n’est pas dans une culture du dialogue mais le principal responsable de cette situation n’est pas le ministre. L’idée de Jean-Michel Blanquer, c’est que les réformes sont nécessaires, attendues par l’opinion publique sinon par les enseignants, et qu’il est essentiel de tenir bon.

Un bémol toutefois :

Même si Jean-Michel Blanquer rêve de la recréer, on n’est plus dans une société de la confiance. Et le titre de sa loi définitivement adoptée jeudi 4 juillet, « pour une école de la confiance », sonne largement comme un vœu pieu.

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Allez les Noums

Aujourd’hui, je me suis enfin penchée sur les Noums de monsieur Brissiaud. Je n’en suis qu’à la découverte : je me suis inscrite ici, j’ai regardé le dossier de présentation, les premières vidéos , j’ai téléchargé le pack. Et puis j’ai commencé à fureter. Pas assez pour me faire une opinion, que d’ailleurs je ne me ferai qu’en expérimentant en classe, mais une première impression très positive, et surtout beaucoup de curiosité.

On retrouve bien le style Brissiaud, vraiment mis “au goût du jour”. La référence aux réglettes Cuisenaire saute naturellement aux yeux, ainsi que la trace de Picbille, et sur certaines activités on reconnaît des représentations singapouriennes. L’environnement m’a paru a priori très attractif et simple, les choix visuels clairs du point de vue didactique. Les explications de Rémi Brissiaud permettent de mettre en lumière rapidement les intérêts didactiques de ses choix, et aussi d’entendre des conseils concrets sur la mise en oeuvre en classe.

J’aimerais bien tester les Noums dans des classes, accompagner les enseignants dans cette expérimentation. C’est bien parti puisqu’il semble acquis que je puisse poursuivre ma mission de suivi des RMC et des PE, du coup, l’année prochaine. Voilà un des axes que j’aimerais bien développer.

J’ai un peu lu autour des Noums, ensuite. Dans un article du Café Péda de juin 2018, Rémi Brissiaud revient sur la “modélisation à l’aide schémas conventionnels”. Il pose la question de ce qu’est “un schéma « bien adapté » selon l’âge des élèves”. Il présente les travaux de Willis & Fuson et l’usage de schémas proches de ceux utilisés chez nous par Vergnaud : on catégorise des problèmes parties-tout, transformation positive, transformation négative, comparaison. L’usage de ces schémas ne profite pas à tous les enfants. Il peut même amener à faire régresser des enfants en difficulté face au nombre :

Cela s’explique aisément : la méthodologie enseignée aux élèves consiste à choisir le bon schéma  avant d’y placer les valeurs numérique et d’écrire l’égalité. Ils seraient donc censés répondre à des questions du type : le problème que l’on m’a posé correspond-t-il à une situation de type Parties-Tout, de type Transformation positive, de type Comparaison, etc. Se livrer à une telle analyse sémantique de l’énoncé est loin d’être facile. Les élèves les plus fragiles n’arrivent pas à choisir le bon schéma et l’on peut même considérer que la recherche du bon schéma fait, chez eux, obstacle à la compréhension du texte : ils ne se demandent plus « De quoi parle cet énoncé ? », ils ne cherchent plus à simuler mentalement la situation décrite, ils sont à la recherche d’indices permettant d’apparier l’énoncé à l’un des schémas.

Monsieur Brissiaud propose donc d’enseigner les propriétés conceptuelles des opérations via le calcul mental, pour ensuite s’engager vers la résolution de problèmes. Pour autant, il préconise de ne pas renoncer à la schématisation conventionnelle, mais fait réfléchir à son choix. C’est là que les Noums pointent le bout du nez qu’ils n’ont pas.

Côté critiques, j’ai lu que les Noums s’appuient de façon trop évidente sur les réglettes Cuisenaire et de ce fait ne sont pas une innovation. S’appuyer sur des méthodes ou des matériels efficaces serait plutôt un compliment, et là le principe est appliqué aux nouvelles technologies, en utilisant les tablettes. Le but n’est d’ailleurs pas d’innover, mais d’enrichir les pratiques pour faire progresser les enfants et les rendre plus performants quant à la construction du nombre. J’ai aussi lu que l’accumulation graphique de couleurs, apparences, représentations analogiques allait perdre les enfants. Peut-être, mais pas sûr. Faut voir.

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Virage au frein à main

Jusqu’à hier, c’était le tour de France endiablé des formations RMC. Peu de sommeil, des heures dans le train, des centaines de collègues à accompagner, l’énergie à transmettre, les maths à partager, et toujours, toujours les élèves au centre.

Aujourd’hui c’est les vacances.

Le choc est de taille. Mais je crois que je suis assez adaptable…