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Non.

Voilà un tweet qui explicite clairement ce qui en fait me gêne peut-être le plus profondément :

Ce gouvernement nous maltraite depuis le début de son mandat et par l’intermédiaire de toutes et tous ses représentants. C’est déjà un point difficile à encaisser, d’autant plus que nous sommes fonctionnaires : notre employeur nous rend la vie difficile, toujours plus difficile, nous méprise et nous rabaisse en permanence.

Mais pire encore (pour moi), c’est notre métier lui-même qui est envisagé au filtre de fantasmes poujadistes, à travers une pensée toute petite, petite, petite. Monsieur Macron n’a-t-il pas idée des compétences, devoirs et obligations qu’implique le métier qu’a exercé son épouse ? Nous tricotons patiemment des séances qui s’articulent en séquences, entrelacées dans des programmations rusées, pour servir une progression efficace, en prévoyant différenciations, remédiations, réactivations, en mitonnant tout cela pendant des soirées, des weekends et des vacances, et en fait ce qui est important c’est de “faire des heures” et de transformer l’école en garderie ?

Non.

2 thoughts on “Non.

  1. J’ai aussi pris un coup derrière la tête en entendant ça hier matin, surtout que depuis 4 semaines je travaille absolument tous les jours, pour réussir à compléter avec application les bulletins de mes élèves, mais aussi les fiches avenir sur Parcoursup et le conseil d’orientation des élèves dont je suis prof référente, et cela en continuant à préparer mes cours de A à Z (1ère année dans plusieurs niveaux) et à corriger mes copies dans des délais raisonnables. Autrement dit : je ne pourrais pas faire d’heure supplémentaire ! Qu’on me les paye même des millions ne changerait rien.

    En dehors de mon cas personnel, les heures supplémentaires sont une source d’inégalité salariale entre hommes et femmes dans l’éducation nationale. En effet, selon la formation reçue par notre référente égalité au sein du lycée, ce sont surtout les professeurs hommes qui prennent des heures supplémentaires. Sans doute en partie à cause de la quantité de temps “libre” pour chacun en dehors du travail.

  2. Même ressenti pour moi …. Notre métier nous met face à des êtres humains, des adultes en devenir et pour pouvoir faire notre métier et remplir nos missions auprès d’eux correctement, on doit pouvoir être présent à 100% à ce que l’on fait et cela passe par la préparation et la réflexion comme tu le dis si bien Claire. Et je vais un cran plus loin : quid de nos vies et de nos enfants, nos familles qui nous récupèrent souvent épuisés et à bout de patience ?
    Si on se dirige vers cette école-là, je ne sais pas si je pourrais continuer 🙁

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