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Flexagone power

Ma fille a fabriqué un flexicube en crochet :

Comme elle n’avait pas de patron, elle l’a créé ; du coup elle a commencé par une version d’essai, et maintenant elle s’attelle à une version plus propre et avec plusieurs couleurs. J’ai hâte !

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Déontologie ?

Un article du Café Pédagogique met en lumière les déboires scandaleux de Richard Cabassut, APMEPien et formateur en didactique des mathématiques et enseignant chercheur. Cet article s’intitule :

Peut-on critiquer le gouvernement et enseigner la résolution de problèmes mathématiques ? 

Richard Cabassut s’est vu retirer par la rectrice de Strasbourg, Elisabeth Laporte, une formation du plan maths, en février 2021. Pourquoi ? Parce que lors d’une réunion du conseil de l’Inspe de Strasbourg, Richard Cabassut a critiqué la réforme gouvernementale. Il a bataillé pour que cette décision soit annulée, en vain. Elle a au contraire été confirmée.

En juin 2021, Richard Cabassut a rencontré la rectrice. Selon elle, prendre position contre la réforme comme élu dans un conseil tout en assurant une formation nationale organisée par le ministère sur la résolution de problèmes en maths pose un problème déontologique. Depuis, rien. Richard a interpelé le ministre de l’éducation nationale, le premier ministre, le président de la république, et silence.

Les ministres et le président contactés, n’ont pas désapprouvé la position de la rectrice, représentant du gouvernement. Cette décision peut être dangereuse pour l’avenir. Elle indique qu’à tout moment un élu peut être entravé dans une mission de formation sur la résolution de problèmes en mathématiques du seul fait de critiques lors d’une réunion d’un conseil d’Inspe… Cette position dénature le rôle d’un conseil d’institut. Comme son nom l’indique, un conseil d’institut de formation, exprime les conseils et points de vue des différents représentants élus. En indiquant qu’une expression critique d’un élu dans un conseil d’institut pose un problème déontologique, la rectrice de l’académie de Strasbourg, représentante du gouvernement, exerce une pression sur l’exercice professionnel des membres élus, ce qui risque de transformer les conseils en simples caisses d’enregistrement, dans une conception verticale du pouvoir, ce qui peut conduire à la mise en place de réformes, comme celle de la formation des maîtres, qui produisent des défauts majeurs qu’une écoute attentive des conseils aurait pu éviter.

La rectrice de Strasbourg vient d’être démise de ses fonctions, pour d’autres raisons. Richard Cabassut est bientôt en retraite. Mais en effet confondre représentativité d’un élu et qualités professionnelles est grave. Et à la mode.

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Nom d’un photon !

Ma fille, qui est en terminale, me dit : maman, pour vendredi j’ai un exposé à préparer sur l’origine du réchauffement climatique, en enseignement scientifique, partie sciences physiques. Il faut que j’utilise les documents des pages 52 et 53 du manuel pour décider sous quel angle j’étudie la question.

Ok. Ma fille est autiste et la question du choix est davantage un problème qu’une question, en fait. Alors je lui dis ok, fais voir le bouquin. Ma fille me répond : ça ne va pas te plaire, les graphiques sont mal faits.

Ah.

Alors il y a des choses qui ne lui plaisent pas, à elle. D’abord, aucun des 8 documents n’a de source. C’est vrai que c’est embêtant, ça. Un document renvoie à la page 20 du manuel pour expliquer un terme, qui n’est pas expliqué page 20. Nous n’avons pas trouvé où il est expliqué, en fait. Nous sommes allées chercher l’explication ailleurs. Un graphique représente le PIB de la population mondiale en l’an 1000 et ma fille aurait voulu savoir comment on connaissait le PIB de la population mondiale en l’an 1000. Il y a celui-ci, dans lequel la légende indique l’Océanie et l’Amérique du Sud, qui ne sont pas représentés.

Ce n’est pas super grave, mais c’est intrigant. Par ailleurs il est mathématiquement intéressant à étudier, ce document : l’axe des abscisses à gradué à partir de 589 (précis, comme choix) et de façon logarithmique, l’axe des ordonnées est linéaire et on peut aussi prendre en compte les aires des disques pour obtenir une troisième variable. Par contre on ignore l’unité ; il est juste question de comparer. Mais c’est intéressant quand même.

Mais tout ça, ça chiffonne ma fille. Elle passe du temps à essayer de comprendre : elle cherche avec acharnement l’Océanie et l’Amérique du Sud, elle se demande s’il s’agit bien d’une échelle logarithmique en abscisse et finit par douter que les surfaces des disques soient correctes, elle lit trois fois de suite la page 20 à la recherche de la fenêtre climatique. Mais j’ai conscience que tout ceci lui est assez propre. Au moins, c’est qu’elle se pose des questions, cherche à comprendre et étudie ses documents pour de vrai. C’est bien, ça. Je comprends qu’elle s’y prenne bien à l’avance pour faire ses devoirs, en tout cas.

Et puis elle me montre un dernier graphique, avec un petit sourire qui me fait présager qu’une grande une perplexité devrait incessamment me tomber sur le coin du nez :

Ouuuuuh mais qu’est-ce que quoi ? Pourquoi un pavé ? Pourquoi un pavé alors qu’il n’y a pas d’axe de troisième dimension ? Deux axes verticaux différents, n’est-ce pas un chouillat overkill ? Pourquoi va-t-on de 60° nord à 80° sud ?

Alors entendons-nous bien : je ne suis pas là dans mon éléments. Je suis sans doute tellement loin que je me rends pas compte de ce que je ne sais pas. D’ailleurs aider ma fille à construire son exposé (enfin, la version écrite, car son prof de physique adapte la tâche à ses besoins particuliers) a consisté à la faire m’expliquer ses histoire de photons qui permettent aux molécules des CO2 de changer de niveau d’énergie, tout ça pour décider de revenir au niveau d’énergie d’avant et sproutch, de larguer dans la nature le photon, qui revient nous réchauffer avec sa longueur d’ondes infrarouge, ou part dans l’espace, ou est récupéré par une autre molécule en mal de changement de niveau d’énergie. Du oup, plus il y a de CO2, plus il y a de photons qui nous retombent dessus et qui nous réchauffent. Mais j’aurais été bien en peine de comprendre par moi-même (et encore, j’imagine que les profs de sciences physique et de SVT frémissent en lisant mon résumé tout personnel). Pour en arriver là, ma fille a lu des articles de recherche, avec une méthodologie qui m’a laissée admirative, elle m’a montré une vidéo américaine qui explique drôlement bien (elle était lumineuse, cette vidéo, hahaha), bref ça nous a pris du temps mais j’ai appris plein de choses qui me manquaient clairement.

Mais le graphique du pavé bleu, là, c’est vrai qu’il intrigue. Et j’avoue que les 8 documents de la double page me questionnent : que peut en faire un élève de terminale ?

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J’ADORE !!!

Le laboratoire des Sorciers de Salem, labo de maths rouennais, propose ce taquin pour le π-day :

Bon, c’est parti :

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Les compétences de la girafe

Le weekend dernier, mon mari Pierrick et moi avons fait appel à vous pour trouver une idée d’activité pour ses élèves d’Ulis, et vous nous avez donné des tas d’idées. Elles étaient vraiment extra, et d’ailleurs j’en ai utilisé dès cette semaine dans ma classe à moi. Mais après avoir fait des essais de constructions diverses, la plupart des manipulations n’étaient pas adaptées aux élèves de Pierrick. Une idée était applicable et géniale : la balade mathématique. Mais comme je n’y avais pas pensé avant (?!?!?!, me dis-je !), c’était trop tard. Nous allons en organiser une, du coup.

Alors après avoir réalisé nous-mêmes pas mal de bidules mathématiques et de constructions mathématico-artistiques pendant ce weekend, il a fallu réfléchir autrement, en prenant en compte les besoins de mon coordo Ulis préféré. Et il a une fixette fort saine : mettre les élèves en activité mathématique. Du coup, le tétraèdre de Sierpinsky, par exemple, le convainquait peu : sa réalisation tient du pliage, et les exploitations mathématiques (aire, périmètre, volume, limites…) sont hors-champ pour ses loulous. Il a mis de côté des constructions planes comme le flocon de Von Koch, mais comme il propose toutes les semaines des constructions à la règle et au compas, ce n’était pas particulièrement adapté spécialement pour la semaine des maths.

Que voulait-il, alors, mon mari ? En resserrant le questionnement, il voulait :

  • Aboutir à une réalisation “qui se voit”, pour fêter la semaine des maths ;
  • Que cette réalisation soit en lien avec le thème de l’année “maths en formes” ;
  • Ne pas frustrer excessivement ses élèves, mais les faire progresser ;
  • Les amener à réaliser quelque chose de commun ;
  • Pouvoir différencier, puisque ses élèves sont de tous les niveaux du collège et ont des acquis et des compétences très variés ;
  • Si possible, travailler les décimaux (multiplications, divisions par 10, 100, 1000), car il avait bossé ça déjà et utilisé le glisse-nombres.

Mmmmmmh. D’accoooooord. Attends, je réfléchis, que je lui ai dit. Et là, paf : il faut qu’on fasse du MosaColla. Bah oui, évidemment, c’est encore et toujours dans les brochures de l’APMEP que nous avons trouvé une idée réalisable pour ses élèves, facile à déployer, et pour le lendemain.

Toute la semaine, Pierrick et ses élèves ont travaillé sur la Girafe. Un peu lundi, mardi, mercredi, jeudi, et assemblage vendredi. Certains élèves ont carburé à fond les ballons, d’autres ont mis du temps à effectuer les calculs. L’utilisation du glisse-nombres était acquise pour quelques-uns dès le début, mais beaucoup ont dû réactiver plusieurs fois dans la semaine. Ils ont mobilisé de plus en plus vite et ont su se corriger avec aisance. Un élève n’a même plus besoin du glisse-nombres : il est passé à une représentation mentale efficace. Mais c’est le seul. Pour les autres, sans le glisse-nombre ça coince. Un élève nouvellement inclus en Ulis n’a pas réussi et a eu recours à la calculatrice pour effectuer la tâche : il ne dispose pas encore de la multiplication et c’était trop difficile pour lui à ce moment de l’année ; Pierrick lui a proposé d’utiliser la calculatrice (ce qu’il essayait de faire en douce) pour qu’il participe à l’activité de tout le groupe. Pierrick. va lui apprendre le sens de la multiplication et les premières tables, et il reviendra plus tard sur les compétences de la girafe.

La partie repérage (mettre en relation la réponse et le quadrillage à colorier) n’a pas posé de problème. En revanche, devoir colorier les “faux” a mené souvent à des erreurs : les élèves se concentraient sur cette contrainte au début, puis ensuite revenaient à ce qui leur semblait intuitif : colorier les “vrais”. Cela fournissait des grilles… curieuses. Lorsque Pierrick était tout seul, c’était un peu sport de corriger, du coup. Quand l’AESH co était là, ça allait bien par contre. Mais au final tout a bien été.

La partie assemblage n’a pas été facile, mais la voilà, notre girafe. Elle a un look un peu baroque qui correspond bien au groupe orchestré par Pierrick. J’adore.