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Cerveaux pollués ?

Un article du Monde.fr daté du 5 avril dernier alerte sur les conséquences de la pollution de l’air sur le développement du cerveau des enfants : “des chercheurs ont établi un lien entre une exposition lors de la période fœtale et des altérations cérébrales chez les jeunes enfants. (…) Les particules fines auraient également des effets délétères sur le développement du cerveau lors de la période fœtale – même à des niveaux conformes aux limites réglementaires.” On connaissait déjà  le lien entre une mauvaise qualité de l’air et les cancers du poumon, les infarctus ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC)”. Pour ma part, je vis au quotidien en surveillant l’indice ATMO de ma région, pour anticiper et brancher ma machine à respirer lorsque l’indice quitte le vert pour flirter avec le orange.   La pollution, je la sens, physiquement. Alors forcément, cet article ne me surprend pas outre mesure.

Dans l’étude mentionnée, 783 enfants nés aux Pays-Bas entre 2002 et 2006 ont été suivis par les chercheurs, qui ont mesuré leur niveau d’exposition à la pollution de l’air au domicile de la mère pendant la période prénatale, observé, par imagerie à résonance magnétique, le développement de leur cerveau entre l’âge de 6 et 10 ans, et soumis ces enfants à des tests cognitifs. Conclusions : « Les enfants exposés aux niveaux de particules fines les plus élevés pendant la période fœtale ont le cortex plus fin dans plusieurs régions du cerveau de chaque hémisphère ». « Une exposition aux particules fines durant la période fœtale est associée à un nombre plus élevé d’erreurs » sur des tâches complexes, ce qui  a aussi des conséquences négatives sur le contrôle de soi et est en lien avec des risques de comportements addictifs, des déficits de l’attention ou à l’hyperactivité. « Ces retards cognitifs observés dans les premières années de l’enfant pourraient avoir des conséquences significatives à long terme (…) Il y a des risques accrus de problèmes de santé mentale et de moins bonnes performances scolaires. »

Ces résultats doivent maintenant être confirmés par d’autres études : « C’est un champ émergent. Contrairement aux conséquences respiratoires ou cardio-vasculaires, il manque encore un niveau de preuve élevé concernant les effets de la pollution de l’air sur le neurodéveloppement. »

Atmo Normandie

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Un CRPE haut en couleurs, c’est possible.

Soyons clairs, soyons brefs : pour le concours, les consignes figurent toutes sur la convocation.

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Sur ces consignes, aucun type de stylos, aucune couleur ne sont proscrits.

On peut donc écrire de toutes les couleurs si on en a envie, et utiliser le crayon à papier.

Soyez juste sympas pour vos correcteurs : s’ils pouvaient corriger dans avoir les yeux qui pleurent ce serait sympa. Et ok pour des couleurs, mais à bon escient, si c’est pour clarifier ou structurer votre propos. Pour le reste, c’est le contenu (et sa lisibilité) qui est important.

On peut aussi, pendant qu’on y est, arrêter de stresser tout le monde dans tous les sens et rester raisonnables. Et peut-être se déconnecter des réseaux sociaux jusqu’à mercredi.

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En équipe, c’est top

Dans notre métier, paradoxalement, c’est souvent compliqué de travaillèrent équipe. Le métier d’enseignant reste très solitaire. Dans la note d’information n°23 (juin 2013) de la DEPP, on lit : ” Le métier d’enseignant en France s’exerce essentiellement de manière individuelle : si les enseignants de collège en France déclarent volontiers discuter des Capture d’écran 2018-04-08 à 10.44.53.pngprogrès faits par certains élèves avec leurs collègues ou échanger avec eux du matériel pédagogique, d’autres pratiques collaboratives, comme observer le travail d’autres enseignants et faire cours à plusieurs, sont encore rares en France, quel que soit le secteur d’enseignement (…) Participer en groupe à une action de formation professionnelle, utiliser des barèmes communs d’évaluation sont des pratiques un peu plus répandues, mais elles le sont moins en général que dans les autres pays (…) D’ailleurs, la répartition du temps de travail fournie par les enseignants confirme, pour la France, l’image d’un métier solitaire, dont l’exercice est essentiellement centré sur la classe (enseignement, préparation des cours et correction des copies).

Pour ma part, j’ai eu la chance de vivre des expériences fortes de travail en équipe. À chaque fois, cela m’a beaucoup apporté, et a contribué à me transformer professionnellement : des classes à projets (des classes pour des élèves qui étaient refusés en LP mais refusaient, eux, le LGT, des classes sans notes, une section euro ouverte à toutes les sections, etc.) dans un lycée ECLAIR, un travail collaboratif incroyable lorsque j’étais formatrice REP+, un gros boulot d’équipe à l’école à l’hôpital, le réapprendre à lire dans mon collège, une communication et une mutualisation formidable avec des collègues de l’ESPE… Je mesure ma chance ! Un des problèmes, c’est qu’une fois qu’on a gouté au travail d’équipe, on est en manque quand ça s’arrête.

Capture d_écran 2018-04-08 à 13.47.23Capture d_écran 2018-04-08 à 13.47.04Capture d_écran 2018-04-08 à 13.47.15A lire ici

Hé bien ces temps-ci, j’ai eu l’occasion de travailler encore différemment en équipe : une collègue de mon collège, prof de SVT, a décidé que ça suffisait, ces élèves qui ne savent pas calculer un taux de pourcentage ou appliquer la proportionnalité en général. Déjà, elle avait placé sur un fascicule transdisciplinaire avec une autre collègue, travail d’ailleurs tout à fait remarquable. À cette occasion, nous avions causé proportionnalité. Et ça lui a trotté dans la tête. Résultat : des discussions régulières sur la didactique de la proportionnalité. Nous avons parlé tableaux (quels atouts, quelles limites, quels dangers ?), linéarité multiplicative, linéarité additive, coefficient, retour à l’unité et égalité des produits en croix… J’ai adoré ces conversations : cela m’a beaucoup apporté de parler didactique des maths aussi finement avec une prof aguerrie et d’une autre discipline, de voir ce qu’elle peut s’approprier, les possibilités de pont avec sa propre pratique pédagogique, ses besoins disciplinaires. Mais le mieux, c’est son enthousiasme devant les réactions des élèves et leurs progrès… Du coup, nous allons aller plus loin et parler méthodes opératoires, en particulier multiplications et divisions par 10, 100, 1000…Ce qui est top, c’est que nous ne nous limitons pas à des “comment il faut faire”, mais qu’elle veut comprendre pourquoi. Nous rentrons dans les schémas mentaux, cognitifs, pour justifier les choix à faire.